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Alençon. Des passeurs de migrants interpellés après une course-poursuite

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Une information judiciaire a été ouverte après l'interpellation de deux passeurs de migrants à Alençon, dans la nuit de mercredi à jeudi.
Le tribunal a décidé l'ouverture d'une information judiciaire après l'interpellation de deux passeurs de migrants à Alençon, dans la nuit de mercredi à jeudi (photo d'illustration)

Parce qu’elle avait été informée « d’un passage de clandestins entre l’autoroute et la route nationale », aux portes d’Alençon, la Brigade anti-criminalité (Bac) s’est rendue sur le parking de l’Aire de la Dentelle, dans la nuit de mercredi 2 à jeudi 3 mars. À 1 h 37, alors qu’elle se stationnait sur une place de parking, le gyrophare allumé, la voiture d’a côté a tout de suite quitté les lieux « avec quatre personnes à bord : deux hommes, une femme et un enfant de 2 ans ».

Embourbés

Poursuivie par la Bac, la voiture a refusé de s’arrêter et a poursuivi son chemin en direction de Semallé, Chassé, le Buisson, Saint-Paterne pour un retour en Alençon via l’avenue Jean Mantelet où « la police avait déployé une herse ». Malgré les pneus crevés, la voiture a poursuivi son chemin jusqu’à l’avenue de Basingstoke « où en empruntant ce que vous croyiez être une route, mais qui n’était qu’un chemin, vous vous êtes embourbés », a relaté le président du tribunal correctionnel d’Alençon devant lequel deux hommes de 26 ans, d’origine irakienne pour l’un et iranienne pour l’autre, étaient jugés en comparution immédiate, vendredi 4 mars.

Les deux hommes ont tenté de prendre la fuite mais ont finalement été interpellés par la Police. Non sans se rebeller avec une bombe lacrymogène.

« Vous n’avez pas emprunté que des grands axes pour échapper à la Police. Comme si vous connaissiez la région », souligne le président. L’Irakien, basé dans la région de Caen, nie connaître les lieux.  « Les passagers ont eu très peur et vous l’ont reproché. Ils vous avaient demandé d’arrêter. Ils disent aussi avoir payé 4 000 € pour passer en Angleterre », poursuit le président.

“On ne voit que la face apparente de l’iceberg”

Le prévenu iranien était en France depuis deux mois. « Vous êtes résident en Grande-Bretagne mais vous étiez reparti chez vous en Iran et étiez en train de revenir. Vous deviez récupérer 3 000 € pour les passer », l’interroge le président. Le jeune homme, qui maîtrise difficilement la langue française, confirme après traduction d’une interprète et de son co-prévenu qui, lui, devait effectuer « trois voyages pour 300 € ». Deux téléphones portables ont également été retrouvés sur chacun d’eux.

Le Ministère Public s’est prononcé en faveur de « l’ouverture d’une information judiciaire pour poursuivre les investigations ».

« Cela me semble indiqué », ajoute l’avocat des parties civiles. « Car dans cette affaire, on ne voit que la face apparente de l’iceberg ».

Le président a donc prononcé l’ouverture d’une information judiciaire. Les prévenus ont été conduits devant un juge d’instruction.


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