Samedi 27 février, l’UBCUA n’est, cette fois, pas passée près de l’exploit. Elle l’a réalisé. Les Alençonnais s’imposent à Saumur, mieux classé et restant sur cinq victoires consécutives : 74-71 après prolongations, à l’issue d’un match de dingue.
« Gagner à Saumur, ce n’est pas rien », souligne Cyrille Le Picard. « Elles récupéraient Audrey Zaïre qui est l’une de leurs cinq meilleures joueuses alors que nous, nous étions neuf puis huit. » L’UBCUA a perdu, en effet, au bout de cinq minutes, Veronika Kovalikova, touchée au genou.
Les Alençonnaises, « bien appliquées en défense et auteures d’une bonne entame de match » ont d’ailleurs mis un peu de temps à digérer la perte de leur aillière slovaque. « Il y a eu un petit moment de déséquilibre, un trou d’air où on encaisse une vingtaine de points », relate Cyrille Le Picard. « D’autant plus que Saumur a été très adroit à l’extérieur. »
L’UBCUA limite cependant la casse, avec six points de retard à la mi-temps, après avoir eu jusqu’à onze unités de moins que Saumur dans les deux premiers actes. « C’est dans le 3e quart-temps, remporté 21-6, qu’on s’est mis en position de gagner », précise l’entraîneur. « On a joué un super quart-temps solide, avec de l’adresse. On a continué dans le 4e avant de douter. »
Être dans les meilleurs septièmes
Saumur en profite et durcit sa défense avant d’avoir le ballon de la gagne dans les dernières secondes. « Heureusement, on fait un stop qui nous envoie en prolongations », poursuit Cyrille Le Picard. « On prend un shoot à trois points d’entrée avant de marquer deux paniers de suite à deux points. Globalement, on est derrière mais Coralie marque par deux fois à trois points dans la dernière minute. »
Six points de la petite meneuse des Noires qui donnent la victoire à Alençon. « On a fait un match fantastique collectivement. On a été solidaire avec un bien meilleur apport du banc que lors des matchs précédents », relève le coach.
Ce succès est très important car Alençon doit rester parmi les deux meilleures septièmes de Nationale 2 pour espérer ne pas descendre. « Il y a quatre poules et les deux plus mauvais septièmes, en nombre de victoires, descendent », confirme Cyrille Le Picard. « On est en train de gratter notre retard. »
Après 17 rencontres, le septième de la poule A compte sept victoires, celui de la poule B, neuf. Avec huit victoires dans la poule C, Alençon est à égalité avec Mulhouse, 7e de la poule D. L’UBCUA a donc deux objectifs vitaux : rester devant Gravenchon, 8e, et gagner un maximum de matchs.
« On a l’avantage du point average par rapport à Gravenchon, puisqu’on les a battues deux fois. C’est comme si on avait deux succès d’avance sur eux », précise Cyrille Le Picard.
L’obligation de gagner contre Bihorel, samedi 5 mars, à 20h, à Louvrier, ne se discute donc pas. Vaincre ou périr. Et sans Veronika.