Attendre un petit frère ou une petite sœur n’est pas une catastrophe, au contraire ! Vous pouvez vraiment rassurer votre aîné par votre propre joie à l’idée d’accueillir ce nouveau bébé et lui expliquer que c’est parce qu’il est lui-même un enfant fabuleux et que vous aimez follement, que vous avez envie d’avoir un autre enfant qui lui ressemble !
►Lui annoncer tôt… puis le laisser en paix
« Les enfants sentent souvent que la mère est enceinte, alors mieux vaut parler à l’aîné de cette grossesse bien avant les trois mois conseillés de l’échographie », conseille la pédiatre et auteur Catherine Dolto. Cela le rassurera et l’aidera à comprendre ce qui se trame… Mais rassurez-vous, les petits savent mais oublient : une fois l’annonce faite, pas besoin de leur en reparler chaque jour, gardez-vous de le faire participer à toutes vos conversations d’adultes sur ce sujet.
« Le mieux reste encore de lui montrer votre ventre arrondi, qu’il puisse sentir bébé bouger pour que cette annonce soit concrète à ses yeux, ajoute Sandrine Dury, psychanalyste, auteur et coach. Puis seulement quand il en manifeste le besoin, aidez-le à se préparer en répondant à ses questions sans pour autant devancer tout ce qu’il doit savoir. Un enfant peut très bien ne pas avoir envie d’en savoir plus, ne pas vouloir qu’on lui parle tout le temps de son petit frère ou de sa petite sœur ».
►Anticipez avant la maternité
Expliquez-lui d’abord, assez tôt s’il le demande, où il sera au moment de la naissance du bébé. Sa première visite à la maternité sera importante pour lui… « Essayez de faire en sorte que ce soit le papa qui tienne dans ses bras le nouveau-né, conseille Catherine Dolto, pour que sa maman puisse l’accueillir et le câliner à son arrivée dans la chambre de la maternité. Il ou elle pourra ensuite faire connaissance avec son petit frère ou sa petite sœur ». Vous pouvez aussi prévoir un cadeau à donner au grand de la part du bébé !
Puis de retour à la maison, vous pouvez lui demander « Veux-tu faire visiter notre maison à ton petit frère/ta petite sœur ? ». Pas de problème s’il répond non, « tu pourras le faire, si tu le souhaites, quand tu seras prêt ! ». Voilà comment commencer cette nouvelle vie du bon pied !
►La jalousie, inévitable et utile
Cependant, certains aînés voient l’arrivée d’un frère ou d’une sœur comme une concurrence à leur place privilégiée… qu’ils ne sont peut-être pas disposés à céder. Comme pour tout mammifère, le partage de territoire du petit d’Homme est très difficile alors il est bien de lui rendre hommage à l’arrivée d’un bébé ! « Etre jaloux est très positif dans la relation fraternelle, explique Sandrine Dury. Cela montre la prise en compte de l’autre, le désir de se différencier et de s’individualiser donc de se construire ».
Ainsi, la jalousie est un sentiment sain et normal. Si vous l’observez chez votre aîné, vous pouvez l’accompagner en lui disant par exemple : « Ah mon pauvre, je vois que tu souffres de jalousie… Tu sais, tous les humains sont jaloux. Tu n’es pas obligé de l’aimer, ce nouveau bébé… Actuellement il n’est pas très intéressant pour toi mais il va grandir comme toi ! » Concrètement, si votre grand veut échanger son petit frère contre un carambar ou veut jeter sa petite sœur à la poubelle, pas d’affolement tant que cela reste des paroles. Seul le passage à l’acte dans l’agressivité doit être canalisé par les parents.
« Enfin, sachez accorder des moments uniques à chacun de vos enfants en fonction de ce qu’ils sont et sans être dans la comparaison », conclut Sandrine Dury… Chacun devrait alors gagner en confiance et apprécier la vie de famille.
http://www.gallimard-jeunesse.fr/Catalogue/GALLIMARD-JEUNESSE/Dr-Catherine-Dolto-Mine-de-rien-Giboulees
http://www.coachingfuturemaman.over-blog.com
APEI-Actualités. Claire Lelong-Lehoang