
Camel Zékri et Dominique Chevaucher, artistes des arts improvisés
Un petit village paisible, aux confins de l’Orne, du Calvados et de l’Eure, son église étonnante du XIIe siècle, c’est Saint-Aubin-de-Bonneval. En 2003, l’association les Arts improvisés, créée en 1993 par Camel Zekri, musicien-compositeur et Dominique Chevaucher, musicienne-comédienne, pose ses valises dans la commune, dans l’ancienne école, devenue propriété des artistes. « Quand un ami nous a fait visiter ce lieu, nous avons été séduits. Le fait que ce soit une ancienne école avec la possibilité de créer trois salles dont un studio, une salle de répétition, et fin 2019, une salle de spectacle, avec aussi, la possibilité d’accueillir des artistes en résidence (30 par an) grâce au local de l’ancienne cantine », explique Camel.
Un ancrage sur le territoire
L’association Les arts improvisés s’est choisi deux pôles d’activités : la création et la transmission. Elle propose d’une part des créations musicales et pluridisciplinaires et d’autre part met en place régulièrement et le plus souvent en lien avec ses créations, des ateliers et stages de pratiques artistiques en direction des adultes, des musiciens, des enseignants et du jeune public.
« Ce lieu est le point d’ancrage pour les résidences de travail de création, d’enregistrements, de répétitions, un lieu qui nous permet d’accueillir en région des musiciens et de développer des projets en musique amplifiée, musique actuelle, jazz, musique improvisée et musique du monde. Saint-Aubin est un lieu de croisement, de rencontre des musiques de notre temps qui s’ouvre également aux arts technologiques, au théâtre, à la danse »
Partenariat avec le territoire et la Région
Depuis 2018, la Cdc des vallées d’Auge et du Merlerault subventionne les Arts improvisés, avec l’objectif de faire en sorte que la culture arrive dans ce cœur de territoire. Des spectacles ont été proposés sur le territoire : Vimoutiers, Sap-en-Auge, Saint-Aubin, Nonant-le-Pin, Echauffour, Alençon, Argentan, Jazz sous les pommiers. « On veut montrer que le fait d’être au milieu des territoires n’est pas un handicap, c’est un endroit propice à la création », assure Camel. L’association emploie deux personnes à temps plein. « Nous pourrions en employer deux de plus si nous avions des aides ».