
Ces images de joie, le sport caennais espère les revoir en 2019. Il en a bien besoin ! (©Sport à Caen )
Beaucoup de sportifs caennais ont dû voir arriver le 31 décembre avec un certain soulagement. Certes, 2018 s’est distinguée par des maintiens loin d’être acquis d’avance (Malherbe, Mondeville, le CBC, le Caen Handball…), mais elle n’a pas retrouvé l’élan des années précédentes.
Les quatre clubs cités dans la parenthèse, leaders du sport professionnel local, ont connu bien plus souvent la défaite que la victoire au cours des douze derniers mois. Pire, ils sont actuellement dans une situation allant de très inconfortable à quasiment catastrophique. Chacun espère que la morosité restera l’affaire de 2018.
Les blessés de ces derniers mois sont probablement les premiers à le souhaiter. Maëva Danois, Antoine Rage, BJ Monteiro, Romain Genevois et d’autres se languissent de renouer avec leur passion.
Sur un plan un peu moins sportivo-sportif, cette année écoulée a aussi été marquée par des bouleversements profonds. La crise qui a frappé le Stade Malherbe au printemps a contraint Jean-François Fortin à s’en aller dans des conditions qu’on aurait aimé plus belles. De son côté, Hervé Coudray a arraché quelques larmes au Palais des Sports quand il lui a fait ses adieux.
2018 a néanmoins engendré de belles émotions comme seul le sport peut en procurer. La qualification du Stade Malherbe pour les demi-finales de la Coupe de France en fait partie, comme la victoire des cadettes de l’USO Mondeville en Coupe de France de basket. Il y eut aussi les montées de Douvres en NF2 de basket et de l’ASPTT Caen Football en National 3. On n’oublie pas, non plus, le parcours sans-faute que réalisent les pongistes du Caen TTC depuis quatre mois, et la première partie de saison enthousiasmante des basketteuses du CB Ifs.
En dépit de ces rayons de soleil, il faudra que 2019 soit d’un tout autre acabit pour que nos athlètes puissent relever les défis qui les attendent. Le sport caennais semble avoir fini sa croissance et est entré dans une période de stagnation voire de régression plutôt inquiétante. Dans ce contexte, le maintien des uns et des autres à leur niveau de compétition actuel apporterait en lui-même une pleine satisfaction. On peut néanmoins craindre que nos grands clubs professionnels ne seront pas tous épargnés, au regard du retard pris par certains…
Aux Normands de faire honneur à leurs racines conquérantes et de ne pas renoncer devant la difficulté. Le défi est grand mais il contient en lui toute la beauté du sport. Pas de compétition sans amour du challenge. Toutefois, le moteur du sport doit rester le plaisir, et aucun obstacle ne saurait le faire oublier. Gagnez, perdez, battez-vous, donnez tout, mais surtout éclatez-vous ! Le sport est avant tout un jeu.
Bonne année 2019 à vous ainsi qu’à vos proches.