En 2014, Richard Delepierre (à g.) et Philippe Brillault s’étaient retrouvés pour les élections municipales. Aujourd’hui, ils ne s’entendent plus. (©78actu)
Les 57 élus du Chesnay et de Rocquencourt (Yvelines) doivent se réunir demain, mercredi 2 janvier 2019, pour achever la fusion des deux communes.
La séance prévue à 14 heures, salle Maurice-Cointe, au Chesnay, permettra d’élire le nouveau maire et ses adjoints.
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En toute logique, l’actuelle maire du Chesnay, Philippe Brillault, devrait ceindre l’écharpe de la commune nouvelle.
Le maire de Rocquencourt, Jean-François Peumery, devrait être maire délégué et premier adjoint.
« Reprendre ma liberté de parole »
Dans la foulée, tous les adjoints du Chesnay-Rocquencourt seront élus, normalement à bulletins secrets.
L’un, de l’actuelle majorité de Philippe Brillault, a choisi cet événement pour « reprendre sa liberté de parole ».
Richard Delepierre, délégué aux déplacements, pourrait présenter une liste parallèle d’adjoints à celle de Philippe Brillault.
« Pas un putsch mais une scission »
« Il ne s’agit pas d’un putsch, mais d’une scission. En juillet, Philippe Brillault nous avait dit qu’il emmènerait tout le monde jusqu’en 2020, année des prochaines municipales. Désormais, il conditionne cela si nous le suivons pour former une liste pour ces élections. Cela s’appelle du chantage. Moi, je me suis engagé à ses côtés jusqu’en 2020, pas au-delà. Il devait préparer sa succession. Il ne l’a pas fait. Demain, il lance sa campagne. Ce n’est pas l’objet de ce conseil. L’objet, c’est la fusion », détaille Richard Delepierre.
Ce dernier assure que son ambition n’est pas, ce mercredi, de se présenter pour devenir maire. En revanche, il confirme une intention.
« Si je demeure adjoint, sans condition pour 2020, je reste. Sinon, je suis prêt à sortir de la majorité municipale, pour rejoindre un autre groupe ou partir avec d’autres élus de l’actuelle majorité. »
Contacté, Philippe Brillault s’est dit « déçu et un peu triste de cette prise de position. »
« Cela met les pendules à l’heure »
Mais au moins, cela permet de mettre les pendules à l’heure. La liste des adjoints, tout le monde la connaîtra demain. Le groupe doit être solidaire pour assurer une fusion réussie. Richard Delepierre n’a pas joué la solidarité de l’équipe. »
Pour 2020, sa position est définie.
« Oui, je prépare une liste. Mais nous verrons qui sera en tête. Ce n’est pas le débat de demain. »
Ce n’est pas la première fois que Richard Delepierre et Philippe Brillault croisent le fer en politique. En 2001, le premier avait présenté une liste contre le second. Ils avaient finalement enterré la hache de guerre en 2014. Elle est de nouveau déterrée.