
À droite, Stéphanie Josset avec Natané, son husky sibérien, futur champion, et les membres de la Maison du vélo située à Thury-Harcourt (La Hom, Calvados). (©L’Orne Combattante)
C’est une belle amitié qui lie les membres bénévoles de la Maison du vélo, basée à Thury-Harcourt, (Le Hom, Calvados) et Stéphanie Josset, habitante de Saint-Rémy pratiquant le caniVTT .
« Je venais régulièrement faire réparer mon vélo inadapté mais qui me servait bien quand même », se souvient Stéphanie Josset, atteinte d’une maladie orpheline congénitale, le syndrome Parkes Weber. Je n’avais pas les moyens de faire réparer mon vélo dans des ateliers bien spécifiques alors je suis venue ici. Les bénévoles se sont intéressés à mon sport, nous nous sommes liés d’amitié et, du coup, ils ont souhaité m’aider ! »
À la clé, du soutien et un très beau cadeau. Aujourd’hui, la section Maison du vélo de l’association Thury Plein air souhaite aider une athlète amputée pratiquant le caniVTT et vient de lancer une cagnotte pour financer un vélo adapté à son handicap.
Récolter 600 €
« Nous devons récolter 600 €, ce qui correspond au financement du vélo, nous espérons également pouvoir lui financer quelques équipements », raconte Thierry Olivier, responsable de la Maison du vélo, à l’initiative du projet.
Car, si Stéphanie Josset a pour objectif la participation au concours au trophée fédéral terre qui équivaut au championnat de France, les 13 et 14 avril, l’athlète n’a pas de VTT adapté à son handicap ni de moyens d’investir dans cet équipement et financer les déplacements. L’objectif est de récolter 600 € d’ici mi-janvier.
« Il faut atteindre cet objectif, j’en appelle à la générosité des sportifs passionnés et à tous afin d’obtenir les fonds qui serviront à l’achat d’un nouveau VTT et de l’équipement nécessaire au caniVTT de Stéphanie », insiste Thierry Olivier.
Âgée de 29 ans, Stéphanie Josset a commencé le canicross en 2015.
« Je n’en ai pas fait beaucoup car c’était trop violent pour mon moignon, qui s’abîme trop vite, même sur des petites distances. Je me suis donc tournée vers le caniVTT. En pédalant, le mouvement est plus fluide, il n’y a plus d’impact et je peux mieux gérer les efforts. Les douleurs sont toujours présentes mais plus supportables », explique celle qui est licenciée à la FSLC (Fédération sports loisirs canins) et au club de canicross de Caumont-sur-Orne, Cani Wolf’s Rider, en catégorie senior femme handisport.
« En ce moment, en attendant que Natané, ma chienne de race Husky sibérien qui n’a qu’un an, puisse me tracter, on me prête Gotcha, un berger australien avec lequel je suis très complémentaire. »
Une malformation des tissus
Le syndrome Parkes Weber concerne 2 000 personnes au monde.
« Il s’agit d’une malformation des tissus sanguins et osseux de toute sa jambe droite jusqu’au haut de la fesse et une défaillance du système lymphatique. Elle cicatrise très mal et le risque d’infection, dès qu’elle a une plaie, est important. »
Sa première amputation de cinq orteils a eu lieu en 2009 mais, après les dix tentatives de greffes et les 3 ans de soins, il n’y avait plus rien à faire. Il a fallu faire une seconde amputation transtibiale.
« Cette année, pour la première fois, le canicross faisait partie des épreuves du championnat du monde en Pologne », confie une amie proche de Stéphanie Josset, qui pratique également le canicross. « La catégorie handisport est en train de se développer. Il n’y a pas encore de caniVTT mais cela viendra dans les prochaines années. Le président de la FSLC souhaite intégrer Stéphanie dans la team France dès que le caniVTT sera au programme des championnats. La réussite au trophée fédéral lui permettrait de se qualifier pour le championnat d’Europe FSLC en Belgique en catégorie handisport qui s’ouvre de plus en plus. »
Pour participer, rendez-vous sur www.leetchi.com /c/un-velo-pour-une-passion-le-canivtt