
Deux des six bâtiments concernés par la rénovation thermique. (©La Dépêche de Louviers)
Le bailleur social Siloge va bénéficier de la garantie de la commune pour des emprunts auprès de la Caisse des dépôts et consignations. Objectif : « Un renforcement de l’isolation et la mise en place d’un mode de chauffage et de production d’eau chaude sanitaire optimisé. » Autrement dit, consommer moins pour chauffer mieux.
Ces travaux devraient permettre d’améliorer l’efficacité énergétique de ces bâtiments qui, bien que pas si vieux (il a été conçu dans les années quatre-vingt), ont une étiquette-énergie de rang E, plus commun dans les bâtiments qui ont été construits avant les années soixante-dix, mais qui reste encore assez fréquents dans le parc immobilier français.
Deux classes d’écart
L’idée est de permettre, grâce à ces investissements, de passer le rang des logements de E à C, soit deux niveaux. Concrètement, cela signifierait réduire drastiquement (environ de moitié) les dépenses en chauffage des résidants, à surface équivalente. Les travaux nécessitent 3 504 251 € d’emprunts au total, dont 13,54% seraient garanties par la Ville.
Ce sont le Département et la communauté d’agglomération Seine-Eure qui s’engagent le plus, avec respectivement 45,31% et 41,15% des garanties.
Un vestige du passé de la ville
Au-delà de l’aspect écologique, Marc-Antoine Jamet, maire (PS) de Val-de-Reuil, a expliqué que cette opération revenait aussi à solder une partie de l’ancienne gestion de la ville. En effet, les bâtiments faisaient auparavant partie du patrimoine d’Efidis « qui gérait cela depuis Saint-Germain-en-Laye (Yvelines, ndlr) », rappelle l’élu.
Les bailleurs étaient en effet venus en masse, selon le premier magistrat de la ville, quand, dans les années soixante-dix et quatre-vingt, la ville était supposée accueillir entre 60 et 80 000 habitants. Le renforcement du Siloge dans le paysage immobilier rolivarois fait donc partie d’une stratégie de rapprochement des bailleurs sociaux et de leurs locataires.
Cyrille Crespy