
Le prévenu a utilisé une béquille pour frapper sa victime. (©DR)
Un homme de 23 ans a été condamné le 14 décembre 2018 par le tribunal de Saint-Malo à 15 mois de prison (dont six ferme), pour violences. Il avait notamment frappé sa victime avec une béquille…
L’autre avait retourné l’appartement
12 décembre dernier, 4 h du matin. Un Malouin de 23 ans rentre à son domicile, un peu éméché. Il découvre l’appartement complètement retourné, visiblement par l’ex petit ami de sa sœur qu’il héberge depuis une quinzaine de jours. Ce dernier a fumé plusieurs joints et semble « complètement défoncé ».
Les relations n’étaient déjà pas très bonnes entre les deux hommes. Mais en voyant ce « spectacle », le prévenu rentre dans une violente colère. Il demande à son hôte de tout ranger. Ce dernier, qui n’est de toute façon pas en état de faire grand-chose, refuse. Au bout d’une quinzaine de minutes, les deux hommes en viennent aux mains.
Une béquille complètement cabossée par les chocs
Tous les deux reçoivent des coups. Le prévenu est ainsi légèrement blessé à la main. Mais c’est bien lui qui prend rapidement le dessus et qui va s’acharner sur son adversaire. À un moment donné, il utilise une béquille pour asséner ses coups. Celle-ci sera retrouvée complètement cabossée…
Il finit par retrouver un semblant de lucidité et prévient de lui-même la police, expliquant avoir bouclé un voleur qui se serait introduit chez lui.
La victime retrouvée en sang et hagarde
Les policiers découvrent la victime ensanglantée de la tête aux pieds, complètement hagarde, essayant de forcer un volet pour sauter d’une fenêtre (située au 4e étage…).
Bilan : des fractures à chaque main, un traumatisme crânien, des plaies sur la tête et sur tout le corps… Le médecin prescrit 45 jours d’ITT, ce qui en dit long sur son état…
Le prévenu explique que c’est sans doute l’alcool qui lui a fait perdre ses nerfs :
« Quand je bois, je suis bon à rien ».
Il est calme et intimidé, à la barre du tribunal. Ce jeune homme semble entraîné dans une spirale infernale depuis qu’il consomme de l’alcool et des stupéfiants. Son casier compte déjà quatre condamnations.
Le tribunal le condamne à 15 mois de prison, dont 9 avec sursis et mise à l’épreuve pendant deux ans.
Mais contrairement à ce que requérait le Parquet, il ne prononce pas l’incarcération immédiate, donnant ainsi une chance au prévenu d’aménager la partie ferme de sa peine.
Le préjudice de la victime sera estimé lors d’une audience ultérieure.