
Le long de la D7, les automobilistes ralentissent pour admirer le travail de Claude. (©Florian Gambin / Le Bulletin de l’arrondissement de Rouen)
Au commencement, il n’y avait qu’une seule guirlande devant sa porte d’entrée. Puis au fur et à mesure des années, Claude, routier de 63 ans s’est laissé envahir par la magie de Noël :
Ça a toujours été une sorte de tradition, déjà lorsque j’étais enfant nous avions des décorations. Lorsque je me suis marié, avec mon épouse nous avons simplement continué à perpétuer cette tradition que nous avions dans nos familles respectives.
Construit de ses propres mains
Sur la route, des idées viennent à Claude. Une fois rentré, il essaye de construire de ses propres mains ses décorations :
Le joyeux Noël à l’extérieur, je l’ai fait en récupérant des cadres de clic-clac que j’ai fixé ensemble, puis j’y ai ajouté les ampoules. J’ai également construit la crèche qui se trouve sur le devant de la maison puis j’y ai ajouté les santons.

Claude a construit sa crèche lui-même. (©Florian Gambin / Le Bulletin de l’arrondissement de Rouen)
Quant au coût de toutes ces guirlandes, le routier confie ne pas toutes les acheter et attendre les soldes pour dénicher les bonnes affaires :
S’il y a des décorations qui me plaisent, j’attends les soldes pour aller les acheter, mais je ne dépense pas des sommes astronomiques dans les illuminations.
Afin de pouvoir décorer entièrement l’extérieur de sa demeure, le patriarche fait appel à ses deux gendres qui viennent lui donner un coup de main : « Il nous faut une bonne journée à deux pour tout aménager », confie-t-il. Mais pour Claude, son ultime récompense, c’est de voir le visage de ses six petits-enfants briller de mille feux lorsque vient le moment d’illuminer l’habitation :
Il n’y a rien de plus gratifiant, c’est tellement beau de voir les enfants s’émerveiller.
Le seul petit regret de Claude, c’est que dorénavant, il est l’un des rares de son village à continuer ses décorations : « Avant, il y en avait beaucoup plus, c’est dommage. »
De nouvelles idées
Bientôt à la fin de sa carrière professionnelle de chauffeur poids lourd, il confie ne pas compter baisser le pied sur l’ornement de son habitation les prochaines années : « J’aimerais construire un petit village, mais ça demande du temps et de la réflexion et avec mon travail, je n’en ai pas assez pour pouvoir le réaliser. Une fois à la retraite je pourrai m’y consacrer plus tranquillement ».
Florian Gambin