David Franek a décroché la médaille d’or aux championnats du monde de paracyclisme en Afrique du Sud, en 2017 (©FacebookDavidFranek)
Le champion de para-cyclisme et basket, David Franek est décédé d’une crise cardiaque le mardi 11 décembre.
Le Moisséen avait 44 ans.
Licencié au Stade Français Paris, champion du monde de handbike, membre de l’équipe de France aux Jeux Paralympiques de Londres 2012 puis Rio 2016, revenu à son meilleur niveau, il nourrissait des ambitions en vue des Jeux de Tokyo 2020. Le destin en aura décidé autrement.
Humble et pudique
Jérôme Dupré, le directeur sportif du cyclisme à la fédération française handisport garde le souvenir « d’une personne discrète et effacée » pour qui « le meilleur était à venir ». « Il est arrivé en 2012 à la fédération avec beaucoup d’ambition, raconte-t-il. Mais David Franek était humble et n’aimait pas faire parler de lui, notamment dans les médias. Sa première appréhension était de répondre aux journalistes après une victoire. »
Et de poursuivre : « Il était tellement dans la pudeur qu’il ne laissait pas exploser sa joie. David Franek intériorisait beaucoup. Il a fallu batailler pour qu’il porte le maillot de champion du monde. Il ne le voyait pas comme un honneur, il avait surtout peur que tous les regards se tournent vers lui. »
Un grand cœur »
Et pourtant, le champion laisse un grand vide derrière lui. « Un mec en or », « un grand champion », « une personne exceptionnelle » : les hommages se multiplient à travers le pays et même au-delà des frontières. Une perte qu’a du mal à réaliser Guislaine Westelynck, la présidente de la fédération française de handisport qui s’est exprimée dans un communiqué.
« Aujourd’hui toutes nos pensées vont à ses enfants, sa femme, ses proches et ami(e) s, ses coéquipiers et membres du staff du cyclisme handisport et de son club, commence-t-elle. Nous garderons l’image d’un champion exceptionnel, marquant, champion du monde, mais surtout un champion au grand cœur, avec des valeurs humaines immenses, un charisme indéniable associé à une modestie admirable. Il va terriblement nous manquer, lui qui a su inspirer tant de monde par sa passion, son humilité et sa détermination. »
Quant à Jérôme Dupré, celui-ci gardera le souvenir de « son sourire en coin et de son regard malicieux ».
Vanessa RELOUZAT
@VanessaRelouzat