Le président de Saint-Quentin-en-Yvelines, Jean-Michel Fourgous (au centre), a reconnu que l’agglomération risquait de « passer de mauvais moments » à l’avenir.
Confrontée à la baisse des dotations de l’Etat, la communauté d’agglomération de Saint-Quentin-en-Yvelines devra faire 3,9 millions d’euros d’économies l’an prochain. Et le rythme devrait être le même dans les années à venir. L’annonce en a été faite ce jeudi soir en conseil communautaire, lors du vote du budget 2019.
Tous les services de l’agglomération sont touchés
On va passer de mauvais moments dus à des difficultés extérieures. Bien sûr qu’il y aura des baisses de service public », reconnaît le président de l’agglomération, Jean-Michel Fourgous (LR).
Tous les services sont touchés par ces mesures d’économies. L’enveloppe consacrée à l’entretien du réseau d’éclairage public va par exemple baisser de 643 000 euros. « Mais nous réinvestissons 400 000 euros dans le réseau », relativise Stéphane Mirambeau (LREM), maire de Villepreux et vice-président de l’agglomération chargé des finances.
Des coupes sont aussi effectuées au niveau de la voirie (- 387 000 euros), la culture (- 480 000 euros) ou bien la politique de la ville (- 223 000 euros), une mission reprise en partie par le Département. Les subventions aux associations sont, elles aussi, en diminution.
Tout baisse. Moins d’argent rentre. Il faut que chacun participe », résume Stéphane Mirambeau qui voit, dans ces efforts demandés, « des économies acceptables pour les Saint-Quentinois ».
« Des coupes brutales » pour les villes de gauche
L’opposition communautaire de gauche n’est pas du même avis. Les quatre villes de gauche (Guyancourt, La Verrière, Magny-les-Hameaux et Trappes) dénoncent des « coupes brutales ». « On ne peut pas chercher des économies sur la vie quotidienne de nos concitoyens : le sport, la culture, l’entretien de la voirie… », déplore le maire de Trappes, Guy Malandain (DVG).
« Ces réductions budgétaires sont injustes pour les Saint-Quentinois. Je pense qu’on peut faire autrement », ajoute Luc Miserey (PCF), conseiller municipal de Trappes.
« C’est un budget contraint. Pour nous, c’est compliqué. Ces difficultés nous viennent de l’Etat et nous tombent sur la tête, rétorque Joséphine Kollmannsberger (LR), maire de Plaisir et première vice-présidente de l’agglomération. C’est un travail qui n’a pas été simple. On ne voit pas les mêmes priorités au même moment. On pouvait certainement faire mieux. Mais ce budget a le mérite d’être là. »
Après près de deux heures de débat, le budget a finalement été adopté par 42 voix pour, 26 contre et 1 abstention.