
Christophe Winckler a créé Lessonia en 2002.
L’entreprise Lessonia, basée à Saint-Thonan dans le Finistère, cherche une vingtaine de nouveaux collaborateurs pour assurer son développement.
Lors des derniers matchs du Landerneau Bretagne basket et du Brest Bretagne handball, les spectateurs ont trouvé sur leur siège un masque de beauté ! Lessonia a choisi cette méthode originale pour communiquer sur ses besoins en recrutements. « Nous sommes obligés d’emprunter des chemins de traverse, d’innover pour trouver une vingtaine de collaborateurs chaque année », informe Christophe Winckler, le président de cette PME de 130 salariés.
Lessonia recrute :
- des opérateurs,
- des conducteurs de ligne,
- des régleurs de machine,
- des contrôleurs qualité,
- des techniciens,
- des électriciens,
- des magasiniers…
Croissance très forte
Ces recrutements ne devraient pas faiblir dans les années à venir. L’entreprise cosmétique connaît une croissance très forte depuis sa création en 2002 : 20 à 25 % en moyenne chaque année ! Son chiffre d’affaires avoisine 18 millions d’euros en 2018, dont 55 % à l’export. D’après Christophe Winckler, il devrait atteindre 25 millions d’euros en 2019.
Pour faire face à un tel développement, une deuxième usine de 8 000 m2 sur deux étages a été construite. Elle est opérationnelle depuis novembre et dédiée à l’imprégnation et au conditionnement des masques. Trois lignes de production ont été installées. Une quatrième devrait suivre. La première usine a été réaménagée.
Produits brevetés
Au démarrage, Christophe Winckler a commencé par la transformation des macroalgues pour la thalassothérapie et l’industrie agroalimentaire : « Ce marché ne représente plus que 10 % de notre chiffre d’affaires. Il ne progresse plus, mais nous continuons à innover. Nous avons déposé un brevet pour garantir l’absence de métaux lourds dans nos produits. »
La croissance est désormais portée par les ingrédients cosmétiques et les masques. La première famille de produits regroupe 400 références dont beaucoup d’exfoliants naturels qui remplacent les matières plastiques jusque-là utilisées.
Lessonia vend aux marques de beauté des coques ou noyaux d’amande, abricot, argan, olive, cerise ; des dérivés de cellulose de bois ; des pépins de cassis, canneberge, fraise ; des minéraux… L’entreprise a aussi développé une large gamme d’ingrédients marins. Depuis six mois, elle commercialise Helathyskin, un oligo carraghénane marin développé avec la Station biologique de Roscoff et breveté.
Recherche à long terme
En moins de cinq ans, les masques sont devenus l’un des grandes spécialités de Lessonia.
En Chine et en Corée, les masques de beauté représentent un marché incroyable ! Nous avons choisi de nous concentrer sur les marchés européen et nord américain qui recherchent davantage des masques à partir d’ingrédients naturels. Ce qui n’est pas le cas en Asie.
Lessonia fabrique 120 000 masques et hydrogels par jour. Les masques sont composés d’un tissu (cellulose ou viscose) imprégné d’ingrédients 100 % d’origine naturelle.
Le président ne se satisfait toutefois pas de ces produits : « La pochette et le tissu du masque ne sont pas recyclables pour le moment. Nous y travaillons. » La R & D de Lessonia comprend huit personnes.
L’entreprise est solide. Elle peut se permettre d’investir dans des projets de recherche sur le long terme.
Lessonia a ainsi pu rejoindre Genialg, un projet de recherche collaborative européenne pilotée par la Station biologique de Roscoff. Elle espère identifier de nouveaux actifs cosmétiques d’origine marine.