Qui est Charles Ruel ?
« Un peintre amateur du pays d’Alençon, très heureux dans sa passion ».
Peintre depuis quand ?
« Depuis plus de 25 ans ».
Pourquoi la peinture ?
« Je n’en sais rien ! ».
Vous êtes un self-made-man ?
« Bien sûr que non ! On ne se construit jamais seul, il y a toujours des personnes à remercier ou à associer à un parcours ».
Vos peintres préférés ?
« Des valeurs sûres (Monet, Turner, Degas, Cézanne…). Et aussi de brillants amis amateurs (Joël Simon, Serge Papeta, Yves Aubry, Joël Hamelin, Yves Terrier…) et tant d’autres ».
Un tableau que vous aimeriez accrocher dans votre maison ?
« Une toile des nymphéas de Monet, mais j’aurais un problème de place ! ».
Vos sources d’inspiration ?
« La nature en général avec une lumière matinale (beaucoup plus douce) ».
Un sujet, un lieu que vous n’avez pas peint et que vous aimeriez peindre ?
« Je travaille actuellement des scènes de rues, les effets de pluie, des lumières abstraites…
Mais la peinture, c’est aussi apprendre à redécouvrir une nature que l’on croit connaître et où il fait bon se perdre ! ».
La peinture, c’est un langage : que voulez-vous exprimer ?
« Mes aquarelles ne renferment pas spécialement de message.
La peinture, c’est saisir l’instant et la lumière, mais c’est aussi une pause, une respiration dans notre XXIe siècle anxiogène.
Et au final, le cheminement est bien plus important que le résultat ».
Comment définissez-vous votre peinture ?
« Je ne pense pas être le mieux placé pour répondre à cette question, peut-être une peinture instinctive ».
Votre peinture a évolué…
« J’ai évolué vers une peinture d’extérieur en sortant du confort de l’atelier.
Les festivals et concours de peintures de rues auxquels je participe sont de bons prétextes.
Peindre en extérieur est toujours un défi, mais il faut oser, cela en vaut vraiment la peine.
Jouer avec la lumière changeante est une course contre la montre et si vous ajoutez à cela le côté aléatoire de l’aquarelle, vous obtenez une bonne dose d’adrénaline.
C’est un art bien plus moderne qu’on ne le pense et l’aquarelle est une peinture d’instinct où l’échec est une étape indispensable pour apprendre ».
Votre couleur préférée ?
« Je n’ai pas de couleur préférée. J’ai plutôt tendance à utiliser les harmonies de couleurs froides. Peut-être à cause de la lumière matinale de notre région ».
Pourquoi exposer ?
« La peinture est un partage et exposer est une chance, une occasion d’échanger avec le public.
C’est aussi prendre le risque de s’exposer à la critique, mais cette étape est indispensable : peindre seul dans son coin n’a aucun sens ! ».
Le regard du public vous fait peur ?
« Non, mon regard sur mes créations est bien plus terrible que celui du public. Mais celui du public est nécessaire et pertinent ».
JMF
Charles Ruel expose environ 25 œuvres à la mairie de Condé-sur-Sarthe, jusqu’au vendredi 29 janvier, du lundi au vendredi, de 9 h à 12 h 30 et de 14h à 17 h 45. Entrée libre. Tél. 02 33 27 70 07.