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Alain Roussel trotte et s’impose en Russie

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Lors d'un tournoi franco-russe de trot attelé, l'éleveur de chevaux ornais (en tête et tenue marron sur les photos) s'est imposé au mythique hippodrome de Moscou datant de 1834. -
Lors d'un tournoi franco-russe de trot attelé, l'éleveur de chevaux ornais (en tenue marron sur la photo) s'est imposé au mythique hippodrome de Moscou datant de 1834. -

Son fils Nicolas a entraîné des chevaux pendant deux ans aux États-Unis. Alain Roussel est allé « de l’autre côté » du Pacifique pour vivre une expérience hors du commun. L’éleveur de trotteurs a passé trois jours dans la capitale russe, qui l’a « bluffé ». Là-bas, celui qui est aussi driver allait disputer un tournoi qui, chaque année, oppose quatre cavaliers français à quatre de leurs homologues russes. Il émane d’un partenariat entre la Société d’Encouragement à l’élevage du Cheval Français (SECF) et la Fédération russe des courses hippiques.

« Une chose à vivre »

Pour la 19e édition de ces « Journées de la France en Russie », Alain Roussel a été sélectionné par la Société Le Trot, qui organise le voyage. « Ils avaient pensé à moi plusieurs fois mais cela tombait toujours au même moment qu’une réunion hippique à Alençon », explique celui qui est aussi président de la société des courses d’Alençon. « C’était encore le cas cette année, mais cette fois j’ai privilégié le voyage. »

« C’est quand même une chose à vivre au moins une fois dans sa vie. »

Dans l’ex-URSS, sa passion du cheval a rejoint celle qu’il a également pour l’Histoire.

« L’hippodrome de Moscou a été créé en 1834, ce qui fait de lui l’un des plus vieux du monde. »

Situé « en plein cœur de la Ville, à 5 minutes du Kremlin », il représente à lui seul le désir du pays de montrer, à l’époque, sa puissance. « L’entrée est majestueuse. Pour l’époque, c’était vraiment le grand luxe », témoigne celui qui a pourtant mis les pieds dans de nombreux hippodromes de renom. À Vincennes mais aussi en Belgique, en Allemagne, en Italie, en Suisse, dans les pays scandinaves et même aux États-Unis.

Sur la plus haute marche

« Certains hippodromes sont magnifiques, modernes. Mais à Moscou, c’est mythique », clame Alain Roussel. D’autant plus mythique que l’entraîneur de Mieuxcé s’y est imposé.

Lors d'un tournoi franco-russe de trot attelé, l'éleveur de chevaux ornais (en tête et tenue marron sur les photos) s'est imposé au mythique hippodrome de Moscou datant de 1834. -
Lors d'un tournoi franco-russe de trot attelé, l'éleveur de chevaux ornais (en tête et tenue marron sur les photos) s'est imposé au mythique hippodrome de Moscou datant de 1834. -

« Le tournoi était organisé en deux courses », explique-t-il. « Les drivers tiraient au sort un cheval pour la première course. Pour la deuxième, celui qui arrivait dernier récupérait le cheval du premier, le deuxième celui de l’avant-dernier, etc… »

Pour la première étape, l’Ornais est tombé « sur un cheval nul », sourit-il. Un mal pour un bien. Arrivé avant-dernier de la première course, il a hérité d’une bien meilleure monture pour la seconde, qu’il a remportée avec le meilleur temps de la journée. Il termine donc premier « mais le deuxième, un Russe, était un très bon driver qui pourrait parfaitement courir en France, l’un des meilleurs pays du monde chez les trotteurs. »

Une victoire, « on ne crache jamais dessus », assure-t-il, mais il reconnaît que « sur mon métier, cela ne m’a pas apporté grand-chose. »

« C’était surtout beaucoup de plaisir de découvrir ce pays, et très enrichissant de voir comment cela se passe là-bas. »

La Russie tente peu à peu de réintégrer des races de trotteurs, alors que la race historique de Russie, le Orlov, « a été décimée par le président Khrouchtchev dans les années 50-60 », rapporte-t-il.

Galerie d’art dans le métro et vodka

Lors d'un tournoi franco-russe de trot attelé, l'éleveur de chevaux ornais (en tête et tenue marron sur les photos) s'est imposé au mythique hippodrome de Moscou datant de 1834. -
Alain fait partie de la quatrième génération d'éleveurs de chevaux dans la famille Roussel . -

En Russie, l’Ornais a aussi découvert une ville où il n’avait encore jamais mis les pieds.

« Une cité majestueuse, incroyablement propre, qui n’a rien à envier à Paris avec ses monuments incroyables, ses cathédrales qui donnent la chair de poule, son métro qui ressemble à une galerie d’art. »

L’occasion de confirmer aussi quelques stéréotypes sur la population locale, « d’un tempérament assez froid et qui aime montrer les muscles » mais qui partage également sans compter. « On a fait couler la vodka* », sourit le driver.

Une expérience qui vient s’ajouter à la longue liste de la tradition familiale. Alain Roussel fait partie de la quatrième génération d’éleveurs de chevaux. Chez les Roussel, on vit l’équitation sans modération.

* À consommer avec modération.


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