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Il frappe avec une machette : six mois de prison ferme

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Un Alençonnais de 43 ans a été condamné à six mois de prison ferme pour des violences.
Un Alençonnais de 43 ans a été condamné à six mois de prison ferme pour des violences.

Deux Alençonnais discutaient dans la cage d’escalier de leur immeuble du centre-ville, dans la nuit de jeudi 18 à vendredi 19 mai, quand ils ont entendu taper contre la porte d’entrée. L’un d’eux est allé à sa rencontre. « On s’expliquait sur le trottoir quand j’ai vu surgir un homme avec une machette. J’ai levé le bras pour me protéger », expliquera, plus tard, la victime de cette rixe, aux policiers alertés par un témoin de la scène.

« Quand je bois, je ne peux plus m’arrêter »

Le porteur de la machette était le cousin et voisin du premier homme venu à la rencontre de la victime. Il a rejoint son cousin, armé d’une machette en main et de deux couteaux dans la poche.

L’Alençonnais de 43 ans a été interpellé sur les lieux pendant que la victime, « couverte de sang », a été dirigée vers le centre hospitalier de la ville. Elle a écopé de sept points de suture à la main et de dix jours d’arrêt de travail. L’homme blessé n’a pas porté plainte et ne s’est pas porté partie civile.

Si les déclarations de l’auteur du coup ont évolué devant les enquêteurs, le prévenu a finalement reconnu les faits. Il a dû s’en expliquer devant le tribunal correctionnel d’Alençon, mercredi 24 mai, dans le cadre de la procédure de comparution immédiate.

« J’avais bu. Mais je n’ai pas de problème avec l’alcool. C’est juste que, quand je ne vais pas bien dans ma tête, je bois un petit coup et quand je commence à boire, je ne peux plus m’arrêter », confie l’Alençonnais à la barre.

Son alcoolémie a été mesurée à 0,97 mg par litre d’air expiré juste après les faits (1,94 g/l de sang). « J’avais commencé à boire des bières vers 20 h », convient-il.

Pour quelles raisons ? « Je déprime car j’ai envie de retravailler mais j’ai enchaîné trois opérations du dos donc je ne peux pas », déclare le prévenu.

Son casier judiciaire fait état de seize condamnations.

Le procureur de la République déplore « ce geste porté, aux conséquences qui auraient pu être dramatiques ». Il pointe du doigt « le choix délibéré de la violence » qui plus est « exacerbée par une consommation d’alcool non maîtrisée ».

« Juger un homme, pas un casier »

Le Parquet invite le tribunal à « forcer le prévenu à réfléchir au fait de ne pas commettre de nouveau ces infractions car face à une telle non-maîtrise du rapport à la violence, je ne peux que minquiéter d’une éventuelle récidive ». Il requiert alors douze mois de prison dont six assortis d’un sursis et d’une mise à l’épreuve pendant deux ans ainsi que des obligations de soins et de travail et une interdiction d’entrer en contact avec la victime. Il réclame également un mandat de dépôt et la confiscation des scellés.

L’avocate de la défense relève « une alcoolisation massive de mon client mais aussi des trois autres ! Il y avait, cette nuit-là, quatre personnes dans un état dalcoolisation avancée ».

Elle s’interroge sur le caractère volontaire des violences : « A-t-il armé la machette ou la victime a-t-elle tenté de le désarmer ? On nen sait rien ! » Elle rappelle que le tribunal doit « juger un homme et non un casier judiciaire ». Et insiste sur le fait que son client a été placé « sous contrôle judiciaire entre son interpellation et son jugement donc si on peut lui faire confiance quatre jours, on peut lui faire confiance plus longtemps » et botte ainsi en touche la demande de mandat de dépôt.

In fine, le prévenu a regretté son geste.

Le tribunal a condamné cet Alençonnais de 43 ans à douze mois de prison dont six mois assortis d’un sursis et d’une mise à l’épreuve ainsi qu’aux obligations de soins et de fixer sa résidence et aux interdictions de contacter la victime et de porter une arme pendant deux ans. Les scellés (dont la machette de trente centimètres) ont été confisqués. Il n’a pas été écroué à l’issue de l’audience.


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