Benoît, quel bilan tirez-vous de cette année 2015, terminée sur la deuxième marche du podium mondial ?
« La saison s’est plutôt bien passée. Je ne m’étais pas senti très performant en 2014 après mon crash à Silverstone. Cette année, la voiture me convenait mieux. J’étais plus dans le rythme, je me sentais bien. L’ambiance dans le team était bonne. Quant à la bagarre avec Porsche pour le titre : devoir se battre pour gagner, c’est ce que je préfère. Quand c’est difficile, ce sont les meilleurs souvenirs. »
Même si Porsche a gagné ?
« On a peut-être été trop conservateur au début en faisant le choix d’une batterie de quatre méga joules, contre huit pour Porsche. Cependant, je suis assez content, on est parti d’une voiture moins dans le coup et on a terminé 4,5 secondes plus rapide. On a fait du bon boulot en tant que pilote. Il fallait gagner le plus de courses possibles au début de la saison… »
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Le temps que Porsche se rode…
« Oui, ils partaient d’une feuille blanche et nous d’une voiture qu’on connaissait déjà. Mais malgré le déficit de puissance, on s’est battu jusqu’au bout. Désormais, il faut attaquer tout le temps, ne plus rien laisser au hasard. En endurance, on n’assure plus, on attaque. Ce sont des Grand Prix de 6 ou 24 heures. C’est là que le public et les pilotes s’éclatent le plus. »
Vous attaquez 2016 avec le même équipage mais avec une nouvelle voiture…
« Oui, on a déjà roulé avec avant les fêtes, aux États-Unis. Ça ne s’est pas trop mal passé. Sur les chiffres, on est bien : on a une voiture pour gagner l’an prochain. Par contre, on a tout changé donc on espère être performant pour les 24 Heures du Mans. On ne sait pas si on sera prêt pour les deux premières courses (Silverstone, le 17 avril et Spa, le 7 mai). »
Une déception et une satisfaction pour 2015 ?
« La satisfaction, c’est notre victoire à Spa-Francorchamps, le 2 mai. Notre grosse déception, c’est perdre Le Mans à cause d’un capot. On avait crevé mais on était tout de même parvenu à tenir le coup. Et puis il y a eu ce problème de capot. On ne s’y attendait pas. C’est Le Mans. »
À quoi va ressembler la saison 2016 ?
« Ce sera le même programme. Avec, en plus, le Mexique, en septembre. Courir en attitude, avec de la chaleur, ça aura un effet sur le moteur. »
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Comment occupez-vous la trêve hivernale, on vous a vu récemment courir le trophée Andros…
« Ça, c’est du loisir. J’ai eu l’occasion de conduire la Biovitis de mon ami Nathanaël Berthon car ce n’était pas loin de mon chalet d’entraînement (situé aux Deux-Alpes, en Isère). Ça m’a amusé de conduire sur la glace. Sinon, je partage mon temps entre la montagne et ma maison, dans le Sud de la France. Je fais beaucoup de vélo pour perdre le gras des derniers mois de compétition. On recommencera à rouler mi-février. »
Avez-vous eu le temps pendant les fêtes de rentrer à Alençon ?
« Non, je n’ai pas pu. Ce sont mes parents qui sont venus me voir. Il va falloir pourtant que je vienne rapidement car ça fait longtemps que je n’ai pas vu ma mamie ! »
Sa saison
2e du championnat d’endurance avec André Lotterer et Marcel Fässler (161 points), à cinq points de Porsche (Bernhard/Webber/Hartley).
Deux victoires : 6 Heures de Silverstone et de Spa. Deux deuxièmes places : 6 Heures des Amériques et de Bahrein. Quatre troisièmes places : 24 Heures du Mans, 6 Heures du Nürburgring, de Fuji et de Shanghai.

Le calendrier 2016
Dimanche 17 avril : 6 Heures de Silverstone (Angleterre) ; dimanche 7 mai : 6 Heures de Spa-Francorchamps (Belgique) ; samedi 18 et dimanche 19 juin : 24 Heures du Mans ; dimanche 24 juillet : 6 Heures du Nürburgring (Allemagne).
Samedi 3 septembre : 6 Heures de Mexico City (Mexique) ; samedi 17 septembre : 6 Heures du Circuit des Amériques (États-Unis) ; dimanche 16 octobre : 6 Heures de Fuji (Japon) ; dimanche 6 novembre : 6 Heures de Shangai (Chine) ; samedi 19 novembre : 6 Heures de Bahrein.