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Tenté par un congé sabbatique ?

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Dépaysement total pour la jeune femme originaire de Valframbert. -
Dépaysement total pour la jeune femme originaire de Valframbert. -

Tout quitter, partir vers l’inconnu… En ayant l’assurance de retrouver son travail à son retour. Le congé sabbatique ou sans solde le permet alors pourquoi hésiter. Mélanie Fouchard, 23 ans, n’a pas tergiversé bien longtemps. Originaire de Valframbert, la jeune femme a franchi le pas et sollicité un congé sans solde de onze mois auprès de son employeur qui a accepté. Partie pour le Canada, elle sera de retour en France en juillet prochain.

Briser la routine

Elle confie :

« J’ai toujours aimé voyager. J’ai visité le Pérou, Chicago, Prague mais j’avais très envie de partir sur une longue durée pour m’imprégner de la culture du pays. Je joue au foot depuis l’âge de 6 ans et ça marchait très bien pour moi au sein d’un club du Mans mais suite à des différents j’ai arrêté en 2016. Ce fut un déclic : j’avais besoin de briser ma routine sportive et professionnelle. Je travaille au sein d’une grande surface depuis trois ans : j’ai donc demandé une année de congé sans solde et écris une lettre à mon directeur qui a répondu favorablement à ma demande ».

Auparavant, Mélanie s’était renseignée par le biais d’un site internet pour trouver un job de jeune fille au pair (elle est ainsi nourrie, logée et touche environ 100 euros par semaine). « J’ai commencé mes recherches en février 2016 et en mai j’avais trouvé une famille ». Quant aux formalités du congé sans solde, elles se révèlent assez simples. « J’avais assez d’ancienneté pour solliciter un congé sabbatique mais le congé sans solde était moins contraignant (lire encadré). Le plus difficile fut peut-être de prévenir mes parents »

S’occuper de deux enfants

Départ est donné le 15 août : direction Ottawa au Canada où l’attendent deux jeunes garçons de 12 et 13 ans. Première impression ?

« L’accueil des gens m’a beaucoup marqué. Quand j’ai commencé à visiter Ottawa, carte à la main, les habitants venaient vers moi pour me demander si j’avais besoin d’aide. Les Canadiens sont très accueillants et ouverts d’esprit, ils adorent parler même s’ils ne te connaissent pas. Ici, on peut les croiser en pyjama et après-ski : rien de choquant pour personne Je suis partie pour apprendre l’anglais mais je découvre aussi le français-canadien ! »

Apprendre l’anglais

Les journées de la jeune Française sont bien organisées : déjeuner des enfants, conduite à leur école, tâches ménagères, préparation du dîner pour le soir. Mélanie suit également des cours d’anglais tous les matins (payés par la famille) et participe aux activités sportives des garçons. « Ils font du hockey et du foot ». En « tapant la balle » avec eux, elle a d’ailleurs suscité l’intérêt d’un sélectionneur local… « J‘ai fait un essai et intégré l’entraînement des gardiens. Au bout de quelques semaines, le coach m’a demandé si je ne voulais pas rester et jouer au foot avec eux car je serais un bon élément : pour des raisons financières, je n’ai pu accepter mais ça m’a fait plaisir ».

Les chutes du Niagara

Le retour est prévu le 15 juillet prochain. Mélanie Fouchard retrouvera son emploi et sa vie d’avant mais plus riche de souvenirs et d’expériences inoubliables, comme la visite de Toronto, de Montréal, les chutes du Niagara et même New-York où il a pu faire une escale !

Congé sans solde ou sabbatique ?
- Congé sans solde : pas de condition particulière, obtenir l’accord de son employeur (qui peut refuser sans donner de justification).
- Congé sabbatique : avoir 36 mois d’ancienneté dans l’entreprise, 6 ans d’activité professionnelle (consécutif ou non), ne pas avoir bénéficié au cours des 6 années précédentes d’un congé sabbatique, de formation ou pour création d’entreprise. Obtenir l’accord de l’employeur (qui peut refuser mais en justifiant. Un recours est donc possible).
Le contrat de travail est donc suspendu, avec des dates précises. Le salarié n’est pas rémunéré durant cette période mais a l’assurance de retrouver un poste ou son équivalent à son retour. À Alençon, l’Inspection du travail renseigne les salariés à ce sujet « mais nous avons peu de demandes, y explique-t-on. Pas sûr que les gens connaissent leurs droits à ce sujet ».


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