La salle Baudelaire était pleine, samedi 15 avril 2017 à Alençon, pour accueillir Philippe Poutou, candidat du NPA (Nouveau Parti Anticapitaliste) à la présidentielle.
Une satisfaction pour Christine Coulon qui a lancé le meeting devant 150 personnes venues écouter celui qui a pris une autre dimension depuis le débat télévisé du 4 avril. Ce soir-là, Poutou a évoqué les tracas judiciaires de François Fillon et Marine Le Pen : “un clash comme ça, ils n’en veulent pas un deuxième. Ce qui explique en grande partie pourquoi il n’y aura pas de second débat télévisé”.
Un épisode évoqué par Ch. Coulon qui y voit une “bouffée d’oxygène” et qui ne cache pas son écœurement vis-à-vis des “gens qui piquent dans les caisses”.
Avant la réunion, Ph. Poutou a rappelé le sens de sa candidature : “l’élection permet de préparer les batailles sociales”. Le ton est donné. Et puis cette élection permet à des candidats issus du monde du travail, comme lui (il est ouvrier) de “montrer qu’on a des idées” et faire entendre une autre musique face à “des professionnels de la politique déconnectés de la population mais connectés à la richesse”. Et puis “pourquoi les riches décideraient-ils de tout ?”.
Il asticote la gauche au pouvoir : “on s’est fait avoir par Mitterrand, Jospin et Hollande. Il ne faut pas retomber dans le piège”. Il appelle à “prendre nos affaires en mains. On ne veut pas prendre la tête du pays, on veut changer le système”. Problème : “on subit tellement qu’on n’ose plus dire merde”.
Et face à ceux qui sont ” capables d’être arrogants après avoir pioché dans la caisse” (et de lui envoyer des messages menaçants) il plaide le « droit à l’existence de tous les partis » et appelle à “faire entendre la voix des opprimés”.