« La vedette, c’est lui », a déclaré André Dubreucq, dimanche 2 avril 2017, en parlant du séquoia qui s’élève devant la maison où il demeure depuis 2005.
Un séquoia de 118 ans (peut-être davantage), 36 mètres de haut, plus de sept mètres de circonférence à 1,3 mètre de haut.
Un monument que les propriétaires de la maison construite à la fin du XIXe siècle ont planté à distance. À la campagne, c’est plus facile que dans un lotissement.
Pas déçu
Le séquoia est un arbre qui peut vivre 3 000 ans, ce qui signifie que cet arbre a encore quelque 2 850 ans devant lui. Sauf que « cette essence a du mal à vieillir en France, loin de ses conditions originelles californiennes », souligne Georges Feterman.
Ce dernier a découvert l’arbre que l’association qu’il préside a labellisé « Arbre remarquable » en avril 2016. Un an plus tard, il a fait le déplacement, de Paris où il habite : « je ne suis pas déçu, il est en bonne santé ».
Un panonceau a été dévoilé en bordure de l’ex-Nationale 12 et le label a été remis à Casandra et André Dubreucq.
Un beau duo
Maire de la commune, Didier Bourban a noté avec humour que « Le Ménil-Broût était hier connue pour son radar, aujourd’hui par son séquoia ». Mais l’automobiliste peut ralentir en passant devant ce colosse dont les branches semblent caresser le sol.
Délégué de l’association ARBRES, François Radigue a rappelé qu’au XIXe on plantait souvent un arbre concomitamment à la construction d’une maison : « un séquoia, un cèdre bleu du Liban, un araucaria », etc.
Président du Conseil départemental, Christophe de Balorre se souvient d’un séquoia géant de son parc qui est resté « plusieurs années » en bordure de la D42 qui relie Le Mêle à Essay : « et puis Didier Ratier a trouvé une solution pour le transport, et cet arbre a été transformé en escalier intérieur par un sculpteur de Mamers ».
En attendant de connaître un tel noble sort, le séquoia des Noës (nom du lieu-dit) continue de tutoyer la villa Bermon. Le monde végétal et le monde minéral savent se regarder et dialoguer.
JMF