C’est ici qu’elle a fait ses premiers pas. Dans cette petite maison faite de pierres et de briques au lieu-dit « Le Carrouge » à Semallé. Elle, c’est « la petite Rose », la future sainte-Thérèse, fille de Zélie et Louis Martin.
Une plaque
La restauration de cette longère se termine : les murs ont été recouverts d’un enduit à la chaux mais la plaque indiquant « Maison de la petite Rose où s’écoula la première enfance de Sainte-Thérèse de l’enfant Jésus – 1874 » a été préservée. Le puits ainsi que le four à pain ont été rénovés. À l’intérieur de la maison, une grande pièce à vivre, une petite chambre, une étable et une cave.
Une nourrice pour l’allaiter
C’est donc ici que la jeune Sainte-Thérèse vécut de mars 1873 à avril 1874.
Guy Fournier, membre bénévole du sanctuaire de la maison natale de Ste Thérèse confie :
« Sa mère, Zélie Martin, souffrant d’un cancer du sein ne pouvait l’allaiter. Elle l’a donc mise en nourrice auprès de Rose Taillé qui habitait Semallé avec son époux Moïse et leur fils Eugène. C’est un lieu très important pour qui s’intéresse à cette famille. Elle est souvent évoquée dans les correspondances de Zélie qui entretenait une relation de confiance et d’affection avec Rose Taillé. Cette dernière a sauvé la vie de Thérèse en l’allaitant. Cette petite maison modeste où une grande sainte a fait ses premiers attirait de façon informelle de nombreux pèlerins. C’est un cadre rural qui parle à beaucoup de gens. Il fallait la restaurer pour la préserver et permettre à tous de s’y rendre ».
Inaugurée le 20 mai
Une équipe de bénévoles a retroussé ses manches, aidés par des entreprises professionnelles pour le gros œuvre. « Cette maison appartient au diocèse, explique François-Xavier Dard, directeur du sanctuaire. Elle sera inaugurée samedi 20 mai. Avec la bénédiction de l’évêque, une messe puis un temps convivial. Cette bâtisse a été remise en état de l’époque, c’est-à-dire 1874 environ, avec des meubles d’époque. Elle sera ouverte à la demande et des panneaux explicatifs guideront le visiteur. »
Tourisme spirituel
Divers lieux existent à Alençon et ses environs afin de satisfaire la foi des pèlerins : la maison natale à Alençon, l’abbaye, l’église de Montsort où ont été baptisés les enfants du couple, le pont de Sarthe (le pont de la rencontre), l’ancienne horlogerie de Louis rue du Pont Neuf… Sans oublier l’église de Saint-Denis-sur-Sarthon où Zélie fut baptisée ou encore le pèlerinage des pères de famille à la Butte-Chaumont où Louis aimait se rendre à pied. Un tourisme spirituel en pleine expansion.
François-Xavier Dard poursuit :
« Il s’agit de lieux de vie avant tout. Zélie et Louis Martin étaient un couple uni et intégré dans un territoire. Avec eux, nous abordons la sainteté au quotidien… Ils avaient les pieds sur terre et la tête dans le ciel » .
Inauguration de la maison de Sainte-Thérèse à Semallé samedi 20 mai.