Quantcast
Channel: actu.fr - Toute l'information nationale, régionale et locale.
Viewing all articles
Browse latest Browse all 47515

Permis de conduire : les auto-écoles dénoncent la lenteur administrative

$
0
0

L'allongement progressif des délais d'enregistrement des dossiers de leurs élèves à la préfecture de l'Orne inquiète les auto-écoles de l'Orne. -
L'allongement progressif des délais d'enregistrement des dossiers de leurs élèves à la préfecture de l'Orne inquiète les auto-écoles de l'Orne. -

La colère monte dans les auto-écoles de l’Orne. Lentement mais sûrement. La raison ? Les délais d’enregistrement à la préfecture de l’Orne de la première demande de permis et de la fabrication du titre définitif qui s’allongent à mesure que les jours passent.

« Ils étaient de trois jours entre avril et octobre et nous sommes, en cette fin de mois de mars, à un mois et demi ! », dénoncent « au nom de toutes les auto-écoles de l’Orne », Bertrand Lerouvillois, Marina Chanteloup, Aurélia Corouge et Sébastien Picard, quatre patrons d’auto-école d’Alençon et Damigny.

Clientèle non satisfaite

D’autant que ce n’est pas une première, ces délais à rallonge. « Il y a un an et demi, on avait déjà connu un ralentissement dans le traitement de ces enregistrements. La préfecture de l’Orne avait alors renforcé le service et nous étions repassés à trois jours de délai. Mais ça n’a pas tenu très longtemps car du personnel a été transféré aux cartes grises, cartes d’identité et autres services. Du coup, le service permis de conduire est en sous-effectif et ne peut pas faire face à toutes les demandes dans des temps raisonnables ».

Conséquence : « Nos élèves doivent attendre avant d’être positionnés au volant ou sur la moto dans l’attente de l’enregistrement des dossiers. » Sans compter qu’à la gêne des élèves, dont certains sont adultes et dépendant d’un emploi ou d’une formation avec le permis de conduire, s’ajoute un manque à gagner pour les auto-écoles.

« Dans cette histoire tout le monde est lésé : les élèves comme les auto-écoles », peste Sébastien Picard de Damigny auto-école, également spécialisé dans le permis moto. « Avec le printemps, des titulaires du permis B se présentent pour une formation de sept heures nécessaire au permis moto en espérant pouvoir rouler dès les beaux jours. Quand je leur dis que ça ne va pas être possible avant un mois, ils ne comprennent pas ! »

Loi Macron

Même cas de figure pour l’auto-école Iris basée près du lycée Saint-François à Alençon. « Je travaille avec beaucoup d’internes. Mais je n’en inscris plus car, avec ce mois de délai et le bac, je ne pourrai pas les présenter avant la fin de l’année scolaire », confie Aurélia Corouge.

Conclusion : « Notre clientèle n’est pas satisfaite or nous vivons d’une activité commerciale ».

Bien conscients que ces délais ne sont pas de la responsabilité des employés de la préfecture, les moniteurs d’auto-école pointent du doigt la contradiction de l’État. « La Loi Macron a réformé le permis dans le cadre de l’égalité des chances pour les jeunes. Selon la volonté du gouvernement, les jeunes doivent avoir leur permis de conduire le plus rapidement possible. Très bien ! Sauf que l’État ne se donne pas les moyens d’atteindre cet objectif puisqu’il ne renforce pas les services préfectoraux du permis de conduire ! »

Selon eux, « la fermeture du service, annoncée pour la fin de l’année, fait qu’il ne le renforce pas en effectif. Or, nous avons besoin d’eux dès à présent ! » Sans compter qu’à ce rythme, la numérisation de la profession qui se profile ne rassure guère les chefs d’entreprise. « On va finir par disparaître ! Ce sera la mort des auto-écoles », lâche Sébastien Picard, pour le moins désabusé.


Viewing all articles
Browse latest Browse all 47515

Trending Articles