Dans la nuit du mercredi 22 au jeudi 23 février (vers 2 h) , une patrouille de police repère un individu suspect rue des Poulies, dans le centre-ville d’Alençon : à la vue des fonctionnaires, l’homme se couche au sol, derrière une voiture Peugeot.
La 508 est aspergée d’essence, et une bouteille en plastique contenant du carburant est retrouvée à proximité. Interpellé, l’Alençonnais âgé de 31 ans est en état d’ébriété. Il reconnaît avoir rayé l’aile droite du véhicule puis avoir tenté d’y mettre le feu.
« Je ne sais pas ce qui m’est passé par la tête », livre-t-il au tribunal correctionnel d’Alençon, devant lequel il était jugé (dans le cadre de la comparution immédiate), vendredi 24 février.
Pourquoi s’en prendre à la Peugeot ? « C’est la voiture du compagnon de mon ex-petite amie », répond-il. « J’ai vu le véhicule en sortant de chez des amis. Je suis rentré chez moi, et puis j’ai décidé d’y retourner. Je ne comprends pas pourquoi j’ai fait ça ».
Deux garde à vue en dix jours
Le prévenu n’en est pas à son coup d’essai : il a déjà donné des coups de couteaux sur la Peugeot 508 et lui a crevé les pneus, en janvier dernier. Il est aussi poursuivi par le parquet d’Alençon pour appels malveillants et violence sur son ex-amie. Des faits pour lesquels il sera jugé le 11 mai.
« Le prévenu a fait l’objet de deux mesures de garde à vue en dix jours », rapporte la substitut du procureur. Pour « stopper cette montée puissance », Audrey Berrier requiert une peine de six mois de prison dont deux mois assortis d’un sursis avec mise à l’épreuve comprenant les obligations de soins, de travail, d’indemnisation de la victime ; ainsi que les interdictions d’entrer en contact avec elle et de paraître dans la rue où elle réside.
Le tribunal a été plus clément : il a condamné l’Alençonnais à six mois de prison intégralement assortis d’un sursis avec mise à l’épreuve comprenant les obligations et interdictions requises par le parquet.