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Unis par les liens sacrés du basket

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Avec son compagnon Christophe, Sarune a . -
Avec son compagnon Christophe, Sarune a "un deuxième coach à la maison" . -

Il y a des signes qui ne trompent pas. Lors de leur arrivée au club de basket d’Alençon l’été dernier, Sarune Povilionyte et Christophe Le Royer, sans se concerter, ont tous les deux hérité du même numéro de maillot : le 10.

Les deux basketteurs, réputés l’un et l’autre pour leur adresse au shoot, se sont rencontrés il y a un peu plus de trois ans, alors qu’ils évoluaient dans le même club, La Glacerie.

Si aujourd’hui leur complicité ne fait aucun doute, rien ne les prédestinait, au départ, à vivre ensemble.

De la Lituanie à Alençon

Lui, aujourd’hui âgé de 31 ans, est un enfant d’Alençon. Il y est né, y a grandi et s’y est épanoui sur le plan sportif, jusqu’à atteindre l’équipe senior, qui évoluait à l’époque en Nationale 3. Le travail l’a éloigné de sa ville natale, d’abord à Caen, puis à Cherbourg.

Christophe Le Royer a effectué son retour à l'UBCUA après un exil de plusieurs années à Caen et à Cherbourg.
Christophe Le Royer a effectué son retour à l'UBCUA après un exil de plusieurs années à Caen et à Cherbourg.

Elle, 28 ans, est née à plus de 2 000 kilomètres de là, en Lituanie, « le pays du basket » aime-t-elle rappeler. Très douée dans son sport, elle envisage rapidement d’en faire son métier, quitte à s’exporter « pendant un an » à l’étranger. Elle pense à l’Italie ou à la France. Son agent lui propose la Normandie, et plus précisément La Glacerie, près de Cherbourg, qui évolue alors en Nationale 2 féminine.

C’est dans ce club que leurs routes se croisent pour la première fois. Si leurs meilleurs amis respectifs forment un couple depuis plusieurs années, ils ne se côtoient pas tout de suite. Un soir, après un match de Sarune, tous les basketteurs du club se donnent rendez-vous en boîte de nuit. Le lien se crée. Les nouveaux amoureux ne se quitteront plus. Six mois plus tard, ils emménagent ensemble.

Avant d'arriver à Alençon, Sarune Povilionyte portait le numéro 13 à La Glacerie.
Avant d'arriver à Alençon, Sarune Povilionyte portait le numéro 13 à La Glacerie.

Au rythme des saisons… de basket

Lorsque Christophe trouve un nouveau travail au Mans l’été dernier, s’installer à Alençon devient une évidence.

« L’UBCUA recherchait justement une joueuse avec son profil », explique Christophe. « Et moi, c’est mon club alors il ne pouvait pas me refuser » plaisante-t-il. « Pour un couple comme nous, qui vivons au rythme des saisons de basket, tout s’est bien ficelé cette année. »

Sarune a dû s’adapter à une nouvelle vie « car j’étais habituée à ne vivre que pour et par le basket. Maintenant, je travaille en plus de jouer à Alençon. » La vie de couple est aussi faite de concessions, encore plus quand les deux concubins ont la même passion pour leur sport.

Un deuxième coach à la maison

« Sarune s’entraîne le lundi, le mardi et le jeudi », explique-t-il. « Et Christophe le mercredi et le vendredi », complète-t-elle. Ils en sourient :

« On se croise presque plus souvent sur les bords du terrain qu’à la maison. »

« On en est au point que lorsque nous n’avons pas de match, on se demande ce que l’on va bien pouvoir faire ».

Sarune Povilionyte et ses nouvelles coéquipières de l'UBCUA.
Sarune Povilionyte et ses nouvelles coéquipières de l'UBCUA.

Mais les amoureux ont trouvé leur rythme, et une fois rentrés dans le cocon conjugal, le sujet de conversation est tout trouvé. « Le basket est omniprésent », reconnaissent-ils. « J’ai un deuxième coach à la maison », sourit même Sarune.

Difficile pour eux de dire s’ils seront toujours à Alençon dans les années à venir. « Avec mon travail je peux aller n’importe où », explique Christophe. « Alors pourquoi pas en Lituanie ? ». En tout cas, les deux ne veulent pas d’une relation à distance et se suivront quoi qu’il arrive. Car ils ont déjà des projets en tête. « Ce n’est pas pour tout de suite mais on veut se marier et avoir un enfant », lâchent-ils timidement. Christophe se projette :

« Si on a un enfant, cela me plaîrait qu’il fasse du basket. En tout cas, il ou elle devrait avoir une bonne adresse. »

Que feront les sportifs pour la Saint-Valentin ? « Sarune a entraînement et moi j’irais voir un match à la télé chez un ami », s’amuse Christophe. « Ce n’est pas très romantique mais on se rattrapera plus tard avec un restaurant. »


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