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Cœur de ville : les images du projet de réaménagement

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L'éclairage et le sol de la place La Magdeleine vont être repensés. L'actuelle fontaine sera remplacée par des jets ludiques et programmables à l'image de ceux de la ville de Bordeaux. (Département Aménagement et Développement de la Ville d'Alençon). -
L'éclairage et le sol de la place La Magdeleine vont être repensés. L'actuelle fontaine sera remplacée par des jets ludiques et programmables à l'image de ceux de la ville de Bordeaux. (Département Aménagement et Développement de la Ville d'Alençon). -

La méthode

La Ville d’Alençon s’est engagée dans une démarche de concertation pour ses projets d’aménagements urbains. Celui du cœur de ville donne lieu, depuis près d’un an, à des ateliers participatifs, des enquêtes auprès des riverains et des commerçants et des marches exploratoires organisées cet été 2016. « On est parti d’une page blanche que l’on a remplie en écoutant vos avis et vos attentes. Mais les choses ne sont pas figées. C’est l’objet de cette nouvelle réunion de concertation : les faire évoluer, les enrichir à partir de nos échanges », a rappelé Emmanuel Darcissac, le maire-adjoint chargé de l’économie et de la démocratie participative, mercredi 1er février à la Halle aux Toiles, à la petite centaine de personnes présentes à la présentation des premières esquisses du projet d’aménagement des espaces publics du cœur de ville d’Alençon.

Le projet

Porté par la Société Publique Locale d’Alençon pour un coût de 3,6 M€, il concerne les rues aux Sieurs, la Grande-Rue (dans sa partie comprise entre la rue Saint-Blaise et la place de La Magdeleine), la rue Saint-Blaise (dans sa partie comprise entre la rue des Marcheries et le cours Clemenceau) et la place La Magdeleine. Le réaménagement porte sur la réfection du sol, le mobilier urbain, l’éclairage, la végétalisation. Mais la démarche de concertation porte aussi sur le manque de vitalité du centre-ville.

Le constat

« Les sols sont glissants, réellement inconfortables et parfois même dangereux. Le cœur de ville n’est pas accessible aux personnes à mobilité réduite, aux poussettes, aux malvoyants, aux blessés temporairement, etc. Le centre-ville manque de bancs et notamment la rue aux Sieurs, trop longue sans pause pour certaines personnes âgées ». Ces remarques ont notamment été retenues lors des consultations en amont. La végétalisation, le manque de signalétique des commerces et les heures de passage des bus figuraient aussi au rang des constats. Tout comme l’absence de vie nocturne : « Certains ont évoqué le temps de la Renaissance qui permettait des regroupements et animait la ville de jour comme de nuit », a fait remonter le cabinet chargé de la concertation.

Matériaux nobles

« Le confort, l’esthétique et la sécurité ont guidé nos perspectives. Un nouveau nivellement sera organisé pour des sols plans. Le gré et le granit utilisés pour le revêtement actuel sont des matériaux nobles que nous aimerions réutiliser quand cela sera possible. Il s’agira notamment de scier les blocs de gré aujourd’hui bombés et usés pour les rendre plans et abrasifs afin qu’ils ne soient pas glissants », a détaillé l’architecte Annie Tardivon, du cabinet Inuits.

Le haut de la Grande-Rue sera en partie circulé
La rue aux Sieurs et ses dalles de gré.

Nord de la Grande-Rue

Elle restera en partie circulée. Les trottoirs, en granit, seront « identifiés, généreux et accessibles ». La voie centrale, en gré, sera sécurisée. Un banc pourra être redessiné sur la place du Puits-des-Forges.

Rue aux Sieurs

Elle restera piétonne et sera revêtue de gré. Objectif : « Donner l’envie de s’arrêter en centre-ville en le rendant le plus agréable possible, en pouvant s’y asseoir et en le végétalisant. Tout en sachant qu’il n’est pas question de recréer un parc en centre-ville, la Providence, bien appréciée des Alençonnais, est là pour cela », rappelle la paysagiste-urbaniste. Du mobilier urbain (des bancs en métal avec une assise en bois (« plus agréable car moins froid que le métal »), des corbeilles et des accroches vélos (« pour éviter que les cyclistes ne posent leurs vélos sur les vitrines ») seront ajoutés.

Place La Magdeleine

« C’est une pièce unique et majeure du centre-ville », annonce Annie Tardivon. Elle restera piétonne. Le sol sera composé de dalles de gré « avec un calepinage de dalles de granit pour faire écho à la basilique ». Quelques plantations sont prévues autour des terrasses de café « tout en conservant les perspectives sur les bâtiments ». Des emplacements « potentiels » seront conservés pour le marché tout en sachant « que la question de la prolongation du marché sur la place ou de son déplacement n’est encore qu’au stade de la réflexion », confie l’architecte.

Une fontaine ludique

L’une des grandes nouveautés concernant la place La Magdeleine est le remplacement de l’actuelle fontaine par des fontaines « ludiques dont les jets animeront la place et seront déclenchés sur programmation ». À l’image de celle de la ville de Bordeaux, par exemple.

La place La Magdeleine, ses terrasses et ses jets d'eau !
La place La Magdeleine, ses terrasses et ses jets d'eau !

Présence végétale

« On ajoutera quelques sujets sur la place de La Magdeleine et rue de la cave aux Bœufs ainsi qu’un alignement rue Saint-Blaise mais pas trop car il est important de respecter la densité et la minéralité d’Alençon qui en font son caractère. D’autant que la végétation foisonnante se trouve, à proximité, sur les bords de Sarthe ».

Rue Saint-Blaise

Le projet prévoit un élargissement du trottoir du côté du Grand-Cerf « pour permettre la plantation d’arbres » et une nouvelle organisation des parkings : d’épi, ils passeraient en longitudinal. « Ce qui a pour conséquence de supprimer quelques places », a mentionné l’architecte.

Le stationnement

La réduction du nombre de places rue Saint-Blaise dans le cadre de cette nouvelle esquisse a engendré quelques contestations de commerçants présents. « Les gens ne viennent que là où il y a du parking. Il faut en rajouter et non en supprimer car sans parking c’est la mort du commerce en centre-ville », a insisté Michel Desjouis, le patron de l’ensemble immobilier La Re-Le Grand Cerf qui devrait prochainement accueillir un hôtel.

Un échange entre pros-cycle et marche à pied et pros-voiture s’est alors instauré dans la salle. S’appuyant sur l’exemple de Nantes d’où elle arrive, une Alençonnaise « depuis six mois » a fait remarquer que « l’emplacement près du théâtre pouvait servir de parking », invitant ainsi les gens à marcher « plutôt que de se garer devant les commerces ».

Pour Ludovic Luchier, boulanger-pâtissier de la rue Saint-Blaise, « ce n’est pas comparable car il y a beaucoup d’habitants dans le centre de Nantes alors que celui d’Alençon en perd et donc, de plus en plus, de clients y viennent en voiture ». Lui est plutôt favorable au stationnement « en épi » dans la rue Saint-Blaise.

Globalement, les commerçants souhaitent avoir un seul et unique interlocuteur sur ce projet de réaménagement auprès duquel ils pourraient faire remonter leurs souhaits et doléances en amont des travaux et pendant leurs réalisations.

Le haut de la Grande-Rue sera en partie circulé.
Le haut de la Grande-Rue sera en partie circulé.

Ambiances nocturnes

L’éclairage sera assuré par des appliques « car ça libère les sols ». Elles seront plus basses rue aux Sieurs que Grande-Rue. La mise en lumière de la maison d’Ozé et de la basilique pourra être accentuée et variera selon la période de la nuit. La signalétique sera installée dans le sol « pour libérer l’espace et rendre visible le patrimoine bâti ».

Le calendrier

La validation du projet définitif devrait avoir lieu en mai 2017 pour un démarrage des travaux à l’automne. « Les travaux auront lieu par phases pour impacter le moins possible l’activité commerciale », signale Emmanuel Darcissac.


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