Une cinquantaine de fonctionnaires de Police, de Gendarmerie et du Raid, l’unité d’élite de la Police Nationale, ont mené une véritable opération commando anti-drogue, dans la nuit de dimanche 5 à lundi 6 février, dans une ferme en location au pays de Sées.“La présence du Raid était nécessaire pour sécuriser cette opération qui n’est pas une opération anti-terrorosite mais bien une opération anti-drogue”, confie le procureur de la République d’Alençon,.
A bord du Titus, un engin blindé à six roues motrices et de 22 tonnes, les 21 policiers du Raid ont pénétré dans l’enceinte de la ferme, appuyé dans leur mission par quatorze policiers du commissariat d’Alençon, par trois autres de celui d’Argentan et quatorze gendarmes de l’Orne ainsi que la brigade canine de la Police. Le procureur de la République d’Alençon et sa substitut en charge des stupéfiants étaient également sur place.
Dans le corps de ferme, les forces de l’ordre ont fait face à cinq jeunes hommes, âgés de 20 à 30 ans et originaires du val d’Oise, “en train de conditionner du cannabis”.
Les bâtiments abritaient “un véritable centre de production” de stupéfiants. L’inventaire du matériel saisi parle, en effet, de lui-même : 312 pieds de cannabis “à tous les stades de croissance”, 4000 € en espèce, deux fusils de calibre 12, 70 lampes, 16 tentes de culture, 40 ventilateurs, 22 déflecteurs, 15 bâtons de culture, 5 sondes à PH, 5 capteurs d’humidité, 7 boucles d’extracteurs “reliés à 200 mètres de gaine alu pour transporter l’air chaud” et des produits chimiques “en très grande quantité”, poursuit François Coudert.
Les cinq hommes ont été interpellés et sont placés en garde à vue. Parmi eux figureraient “deux gros bonnets”.
“Certains ont déjà été condamnés pour du trafic de stupéfiants”, affirme le procureur de la République.