►Que faire en février ?
Constituer des habitats pour auxiliaires Les nettoyages de fin d’hiver sont l’occasion de glaner quantité de branches et de brindilles. Avant de les passer au broyeur, prenez le temps de trier les tiges creuses ou remplies de moelle facile à vider : berce, sureau, bambou, framboisier, ronces… Découpez-les en tronçons de 20 cm, fermez l’une de leurs extrémités avec un bouchon de terre humidifiée puis assemblez-les par 15 ou 20 à l’aide d’un fil de fer, pour les suspendre dans le verger, sur les rosiers ou en lisière du potager.
Réchauffer la terre Lors de la première quinzaine de février, découvrez la terre destinée aux cultures précoces : enlevez les restes de paillis qui, étalés en automne, sont désormais en partie décomposés. Ainsi, la terre humide, souple, vivante, s’assèche et se réchauffe. Vous pourrez ainsi passer le croc pour l’affiner et semer vos premiers légumes. Recouvrez ensuite ces cultures précoces avec un tunnel plastique afin de favoriser la germination des graines et le départ des bulbes et tubercules (oignons, échalotes ou pommes de terre précoces).
Commencer à planter et semer Il est possible de commencer semis et plantations dès février : des petits arbustes à fruits par exemple, un romarin dans un endroit chaud du potager, des aromatiques à des endroits stratégiques (idéalement un lieu de passage fréquent… ainsi, menthe, mélisse, ciboulette, fenouil, sauge, involontairement frôlés sur votre passage, occasionnent des remontées olfactives délicieuses), également des annuelles au cœur et autour du potager (par exemple des pensées, primevères, pâquerettes, myosotis, giroflées, monnaies du pape)… Idéales pour nourrir les petits insectes qui émergent de leur sommeil hivernal. La nigelle, elle, se sème dès la mi-février.
Épandre du compost Mi-février est également la période idéale pour épandre le compost sur des emplacements destinés aux cultures gourmandes (chou, pomme de terre, poireau, tomate, courgette…). Cependant, n’excédez pas 3kg/m2, soit un volume de 4l/m2, au risque de causer des excès de nitrates dans les sols.
Nourrir les oiseaux Lorsque les provisions viennent à manquer, préparez pour les mésanges et autres oiseaux un gros bol de margarine à laquelle vous incorporerez quelques noix et noisettes pilées ainsi que des graines.
En revanche, en février, il faut éviter de…
Travailler dans la terre humide Voici le temps de décompacter et d’émietter le sol en vue des semis et des plantations de fin d’hiver, avec une fourche-bêche ou une grelinette (…). Toutefois, avant toute intervention de plantation, vérifiez que la terre soit suffisamment sèche et apte à être travaillée. Elle doit pouvoir s’émietter facilement. Si elle est trop humide, le travail sera trop difficile et contre-productif.
Planter trop profond En février, lorsque le temps s’y prête, l’envie de planter se manifeste réellement ! Les coups de froid étant toujours à craindre, les jardiniers ont tendance à planter plus profond afin de protéger leurs plantes. C’est pourtant ce qu’il faut éviter ! Pour bon nombre de vivaces, l’enfouissement du collet est fatal, le pourrissement s’installe et détruit jusqu’aux racines. Vérifiez donc, au contraire, que le collet est au niveau du sol et non pas en dessous, puis étalez un paillis ou posez un voile d’hivernage.
Ratiboiser les ronces à petits fruits Ne ratiboisez pas vos groseilliers, cassis, ou casseilles ! Puisque leurs fruits sont essentiellement portés par les rameaux de 2 à 4 ans, raccourcir les pousses serait parfaitement contre-productif. Supprimez juste la base des rameaux les plus anciens, et conservez les plus jeunes tiges.
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APEI-Actualités. Claire Lelong-Lehoang