Ancien professeur de Biologie-Géologie (hier Sciences naturelles, aujourd’hui Sciences et Vie de la Terre), Bruno Alexandre n’a jamais négligé la question littéraire et « le lien entre Science et Philo, Religion, Morale ».
« Mon incroyance vient de la théorie darwinienne de l’évolution », ajoute celui qui, à Évreux, a eu pour professeur un grand nom de la Philosophie : Marcel Conche, athée.
Incroyant car « on ne peut concilier le mal absolu avec les attributs de Dieu. Un Dieu bon n’a pas pu vouloir ce monde ».
Et cet Alençonnais de 78 ans a souvent réfléchi « de manière rationnelle et surtout morale » sur Dieu, le mal, la liberté, les guerres… L’actualité l’inspire.
Prose poétique
Sur ces sujets, il vient de publier un (huitième) recueil de poésies.
La poésie ?
« Une façon de s’exprimer qui permet davantage de liberté dans le langage, qui permet de faire ressortir les choses de façon plus éclatante ».
La poésie, c’est « du rythme et une musique ». L’homme reste humble : « c’est davantage de la prose poétique ». Bruno Alexandre est poète, pas versificateur.
SOS réflexion
Parmi les poèmes de ce recueil, l’un est consacré à Voltaire, comme appelé au secours d’un monde déboussolé, un autre à Baudelaire torturé par le mal et un autre aux femmes voilées.
Mais sur quel terreau poussent donc les religions ? B. Alexandre pointe « un déficit de réflexion » et « une foi trop rapidement choisie et insuffisamment fondée ». Une foi trop souvent « au-dessus de la raison et contre la raison ».
JMF
« Poèmes d’un sans Dieu », Edilivre, en vente 11,50 € à la librairie « le Passage » à Alençon.