Depuis le 30 décembre 2016 et jusqu’au 13 janvier 2017, 7 700 salariés ornais des Très Petites Entreprises (TPE de moins de 11 salariés) et employés à domicile sont appelés à voter pour choisir les organisations syndicales qui les représenteront pour les quatre années à venir dans les conseils de Prud’hommes, dans les nouvelles commissions paritaires régionales interprofessionnelles (les CPRI), et pour les négociations collectives de branche et nationales.
« La CGT ouvre ses locaux pour voter »
La CGT invite tous ces salariés à se mobiliser et à voter. « C’est essentiel ! Pour la réussite du scrutin et parce que ce vote compte pour les élections prud’homales. Et on voit beaucoup de salariés de toutes petites entreprises faire appel au Conseil des Prud’hommes », alertent Philippe Brossard, membre de la direction de l’Union départementale de la CGT, et Michèle Cabioche, secrétaire de l’union locale d’Alençon.
« C’est la seconde fois que ce scrutin a lieu. En 2012, ces élections avaient mobilisé 20 % de participants et la CGT avait obtenu 29 %. Cette année, il faut voter pour une liste et il y en a 21 en lice ! La CGT est la première liste régionale et compte deux salariés de l’Orne : une assistante maternelle et un salarié du bâtiment », détaille Philippe Brossard.
La CGT se dit « très attachée à la participation » à ces élections et « préoccupée par le résultat » car son objectif « est de faire aussi bien que la dernière fois ». Pour ce faire, « depuis quatre mois », les militants CGT « se font présents partout pour informer par de l’affichage, des flyers et 3 700 mails envoyés sur le secteur d’Alençon ».
Le syndicat redoute « que ces élections finissent par ne plus avoir lieu à l’avenir si les salariés ne votent pas ». Si tel était le cas, « les salariés seraient alors encore plus vulnérables par rapport au droit du travail ». Or, pour la CGT, « il faut que les salariés des TPE aient les mêmes droits que ceux des grandes entreprises ».
L’UD CGT de l’Orne met à disposition des salariés des TPE « le matériel informatique » nécessaire au vote, depuis ses locaux de la place du Bas de Montsort. « C’est ouvert du lundi au vendredi de 9 h à midi et de 14 h à 17 h 30 sauf le mercredi après-midi. »
La CGT pour les 32 heures hebdomadaires
Philippe Brossard s’engage sur la confidentialité du vote. « On ne regardera évidemment pas ce que le salarié vote. Mais si c’est la CGT, c’est mieux ! », sourit celui qui rappelle que son syndicat « a combattu la loi Travail » et qu’il est « favorable au temps de travail à 32 heures par semaine ».
« Si on veut une société équitable et solidaire, il faut que tout le monde travaille. Or, avec les nouvelles technologies, il n’y a plus de travail pour tout le monde. En réduisant la durée hebdomadaire à 32 heures, sans baisse de salaire, le travail sera partagé. Et la productivité de la France ne baissera pas pour autant puisqu’elle a même bien progressé depuis le passage aux 35 heures ! »
Le syndicat se pose comme une organisation « à contre-courant de ce qu’on veut nous proposer ». Mais, rappelle Philippe Brossard, « 84 % des accords des entreprises sont signés par la CGT après accord et débat avec les salariés car notre force, c’est la consultation de l’ensemble des salariés avant la signature des accords ».