Il en fallait du culot, il y a dix ans, pour lancer un parc animalier.
Pas forcément parce que l’Orne est un département peu peuplé.
Plutôt parce que créer une entreprise dans ce domaine relève du parcours du combattant, avec une réglementation spécifique.
En août 2006, au Bouillon, en lisière d’Ecouves, il n’y avait que des animaux domestiques, « tout et n’importe quoi », selon Vincent Chauvin, 24 ans à l’époque.
Dix ans plus tard, les animaux sont 400, sur douze hectares, et les visiteurs plus de 30 000.
Dix ans d’aventures. Les rennes n’ont pas tenu le coup, un kangourou s’est fait la malle. Mais le parc a grandi, il est reconnu. Il est vi-si-ble. Une vitrine ornaise.
Avec des nouveautés chaque année. Et des projets pour dix ans : émeus, cacatoès, grues demoiselles, chiens viverrins, autruches, perroquets gris du Gabon, porcs-épics, suricates, zèbres, etc. Lodges également.
Et si agrandissement il y a, ce sera sur place, et non à Aunou-sur-Orne comme un temps envisagé.
Mais le parc animalier restera à dimension… humaine : les grands carnivores et herbivores ne pointent pas à l’horizon.
« Je veux garder l’image d’un parc simple et familial », confie le toujours jeune homme qui, par ailleurs, accueille beaucoup de personnes en formation. « Un futur collègue m’a dissuadé de créer un parc. C’est pourquoi je l’ai fait », ajoute le compagnon de Charline Poussin qui lui a donné une fille prénommée Colombe.
JMF