Son département d’adoption, il le défend corps et âme.
Le coup de pied dans la fourmilière
Il s’emporte :
« Ça m’énerve d’entendre qu’il ne se passe rien ici, que les jeunes veulent partir. Ces gens sont l’économie de demain et l’Orne a tous les atouts pour qu’ils s’épanouissent. »
Il en est l’exemple parfait puisque le chef d’entreprise s’est construit à Alençon. Gérant de l’atelier Point Pub, créateur de la marque Six One, présent sur de nombreux événements comme Alençon Plage, le chef d’entreprise a passé un cap cette année.
Il a lancé le festival Lik’Orne, qui a réuni 3 400 personnes en avril 2016 à l’Hôtel du Département. Une franche réussite et une « satisfaction » pour celui qui paraît obnubilé par le fait de « faire bouger les gens ».
« Avec We are Kraft [son partenaire lors d'organisation d'événements], nous nous plaisons à croire que nous sommes un moteur pour d’autres personnes », indique Jérôme Verrier.
« En fait, notre présence n’est qu’un prétexte pour mettre un coup de pied dans la fourmilière. »
Lik’Orne, nouveau défi
C’est le président du Conseil départemental, Alain Lambert, qui l’a d’abord contacté pour « mettre en place une boutique éphémère » au sein de l’Hôtel départemental.
Mais Jérôme Verrier voit les choses en grand et a surenchéri en proposant un festival de grande ampleur, réunissant concerts, animations, expositions et restauration.
La mayonnaise a pris et l’organisateur entend attirer « entre 5 000 et 7 000 personnes » lors de la prochaine édition, samedi 27 mai 2017. « Ce sera le même principe mais avec d’autres surprises et une programmation plus riche », assure-t-il. Pour l’occasion, le président du département a même accordé la permission de minuit (le festival s’était terminé à 21 h). « Alain Lambert nous laisse carte blanche ».
Créateur et créatif
Une aubaine pour celui dont la création, à travers le graphisme, a été son premier métier. « J’essaie toujours de faire quelque chose d’original, de décalé. »
« Ça me plaît d’être subversif, de ne pas toujours faire les choses comme on pourrait s’y attendre. »
Surtout, il essaie toujours de mélanger les genres. « J’aime ces ambiances où se croisent le populaire et le bobo. »
Cette omniprésence dans les domaines économiques, locaux et associatifs du pays alençonnais, lui demande énormément de travail – « J’ai des journées de 12 ou 14 heures » – mais il ne s’en plaint pas. Au contraire.
« C’est mon problème. Je m’ennuie très vite et je suis un peu hyperactif. »
Une hyperactivité qui profite d’abord aux autres.
La prochaine édition du festival Lik’Orne aura lieu le samedi 27 mai 2017, et se prolongera plus tard dans la nuit que la première édition.