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Éducation. Une école alternative à Alençon ?

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La méthode Montessori est particulièrement appréciée chez les tout-petits (photo d'illustration) -
La méthode Montessori est particulièrement appréciée chez les tout-petits (photo d

Montessori, Freinet. C’est quoi ? Des méthodes pédagogiques développées par Maria Montessori (médecin, 1870-1952) et Célestin Freinet (instituteur, 1896-1966). Leur point commun ? Aborder l’enfant avec bienveillance, et bannir l’éducation violente.

La différence avec un système classique ? « Ici, l’acquisition des savoirs se fait au rythme de chacun. Ce n’est pas l’école qui impose son rythme », explique Cécile Varady.

« Auto-évaluation »

L’apprentissage se fait via l’expérience, l’expérimentation. On y démontre que la théorie s’applique à la vie de tous les jours, et le lien avec la nature, l’environnement, est prégnant. Ces méthodes privilégient également la « responsabilisation » de l’enfant et brise le rapport de supériorité maître/élèves.

« Ça ne veut pas dire que tout est permis. Chacun se respecte et l’élève s’autogère, on l’encourage à être autonome. S’il fait une bêtise, il doit assumer pleinement ses actes ». Le système de notation disparaît : l’élève s’autoévalue.

Les méthodes s’appliquent autant dans le premier que dans le second degré : « Elles forment les élèves de 2 à 18 ans ».

Et connaissent un regain d’intérêt face aux « défaillances croissantes du système traditionnel existant », estime Cécile Varady.

Comment l’école fonctionne-t-elle ? L’enseignement est dans la plupart des cas privé, sous ou hors contrat. Dans le premier cas, l’école alternative reçoit des subventions de l’État et est soumise à certaines exigences de l’Éducation nationale (respect des programmes, inspection de l’équipe enseignante…). Dans le second cas, la liberté est totale (du moment que l’instruction est délivrée, lire page 7), et l’école est financée uniquement avec les frais de scolarité. Cécile Varady et Virginie Tef privilégient cette seconde option. Elles envisagent la création de deux classes : 2-6 ans, et 6 – 12 ans.

Qui compose l’équipe pédagogique ? Des éducateurs formés aux méthodes Montessori et/ou Freinet. Les enseignants des écoles hors contrat n’ont pas l’obligation d’être titulaires d’un concours de l’Éducation nationale.

Quels sont les résultats ? D’après Cécile Varady, « les élèves ayant bénéficié d’une pédagogie Montessori et/ou Freinet obtiennent de meilleurs résultats au Bac que ceux ayant suivi un parcours classique, au sein de l’école de la République ». L’école alternative permettrait également d’acquérir « un plus grand nombre de connaissances », et dans des domaines variés (cuisine, jardinage, bricolage…).

Où en est le projet à Alençon ? Une première réunion d’information a eu lieu, le 13 novembre. Une page Facebook et un site web ont également vu le jour. Une trentaine de parents et une dizaine d’éducateurs sont intéressés.

Nouvelle rencontre en janvier

Cinq groupes de travail sont constitués et travaillent chacun sur des thèmes : projet d’établissement, projet pédagogique, direction, administration, cantine, lieu… Une deuxième rencontre est prévue en janvier avec tous les groupes.

Où pourrait s’implanter l’école ? Plusieurs pistes sont à l’étude : dans l’ancienne école des Petits-Chatelets, dans l’ex-école d’application de Montsort, dans l’école Jacques-Prévert, dans un bâtiment neuf à construire derrière l’espace Wilson, ou dans des salles de classe mises à disposition au sein des établissements Saint-François-de-Sales et Notre-Dame. Dans tous ces cas de figure, « une étude de faisabilité devra être menée. Des travaux seront la plupart du temps nécessaires pour assurer les mises aux normes », anticipe la trentenaire.

Coût d’une année scolaire ? La question est pour l’heure sans réponse. « Cela dépendra du nombre d’enfants, et de l’investissement à réaliser au départ – la construction de locaux neufs ou des travaux de réfection importants viendront forcément peser sur les frais de scolarité ».

École alternative = école élitiste ? Si Cécile Varady admet que « l’aspect financier peut être un frein », elle estime aussi que c’est avant tout une « question de choix » : « On peut mettre 10 000 € dans le tabac… ou 10 000 € dans la scolarité de ses enfants ».

Quid de la cantine ? C’est sûr, elle sera « bio, locale et végétarienne ».

www.ecole-alternative-alencon.fr


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