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Les éleveurs de bovins inspectent les rayons du Carrefour

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Dominique Bayer, responsable à la FDSEA, et une dizaine d'éleveurs ornais sont venus constater le "non respect" de l'accord par Carrefour.
Dominique Bayer, responsable à la FDSEA, et une dizaine d'éleveurs ornais sont venus constater le "non respect" de l'accord sur le "Coeur de gamme".

Les éleveurs sont “déçus, mais pas surpris”.

Mercredi 21 décembre, une dizaine d’entre eux, membres de la FDSEA ou des Jeunes Agriculteurs, se sont rendus dans le magasin Carrefour de Condé-sur-Sarthe, près d’Alençon, pour “vérifier si l’enseigne respecte son engagement”, explique Dominique Bayer, président de la section viande bovine de la FDSEA de l’Orne.

Pas de produits “Coeur de gamme” dans les rayons

En septembre 2016, Carrefour, comme d’autres enseignes de la grande distribution, s’était engagé à promouvoir dans ses rayons la viande “coeur de gamme”, provenant de vaches allaitantes et non de vaches à lait réformées dont la viande est de moins bonne qualité.

Un accord avait été trouvé entre plusieurs enseignes comme Système U, Leclerc, Intermarché ou Carrefour donc. Ces dernières devaient mettre “au moins 50% de “coeur de gamme” dans ses rayons libre service”.

Lors de leur visite surprise, les éleveurs ont constaté qu’ils en étaient dépourvus, et donc “que Carrefour ne respectait pas l’accord”.

Dominque Bayer explique :

“Coeur de gamme permet aux clients d’être informés de la provenance de la viande, et aux éleveurs d’être rémunérés à un prix équitable”

La production de viande “coeur de gamme” coûtent plus cher aux éleveurs : entre 4,20€ et 4,50€ le kilo contre seulement 3,50€ pour de la viande bas de gamme. Or, aucune référence au Coeur de gamme n’est indiquée sur les produits en rayon. Les agriculteurs sont donc rémunérés au prix faible, “sans complément de prix”.

Les éleveurs ont pu échanger avec le directeur du Carrefour d’Alençon, Cyril Alips. Ce dernier leur a indiqué que “le délai était trop court” et qu’il ferait “remonter l’information à la direction nationale”.

Dominique Bayer et Cyril Alips ont échangé leur numéro pour "rester en contact".
Dominique Bayer, de la FDSEA, et Cyril Alips, directeur du Carrefour d'Alençon, ont échangé leurs numéros pour "rester en contact".

Mais cela ne convainc pas les éleveurs et le responsable de la FDSEA :

“Ils sont pris d’amnésie à chaque fois. Ils signent pour obtenir la paix sociale mais ne font rien derrière.”

Dominique Bayer promet de “revenir en début d’année” pour vérifier à nouveau si l’accord est respecté.


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