Il sera opérationnel au 1er avril 2016. Un centre de tri de papiers va voir le jour à Alençon, rue Nicolas-Appert. Le projet, porté par le Collectif d’urgence, va permettre la création de six emplois en insertion (24 heures/semaine) et un poste de permanent.
Métiers d’avenir
Une nouvelle activité née pour « former aux métiers de demain, et être au cœur du développement durable, du recyclage et de la revalorisation », commente Thierry Leroyer, directeur du Collectif d’urgence.
Le public « cible » : les collectivités, les administrations et les entreprises, avec lesquelles l’association devrait signer une convention.
« Actuellement, elles versent une redevance spéciale, pour la reprise et le traitement du papier. Nous projetons de transformer cette redevance en une adhésion à notre association », explique le directeur.
Une adhésion dont le montant n’est pas encore défini, mais qui sera « moins chère » que la redevance actuelle.
Et le service proposé par le Collectif répondra à un cahier des charges exigeant (un « plus » pour remplir les critères des normes ISO) . Après la collecte et la pesée du papier, le tri de ce dernier sera sensiblement affiné : papier blanc, papier glacé, papier journal et papier couleur seront ainsi séparés. Puis revendus à des papetiers ou entreprises spécialisées dans le recyclage (des contacts ont été pris avec le groupe Sita, qui gère actuellement la collecte de papier sur le territoire de la CUA).
Ces pratiques méticuleuses seront plus « écolos » que le simple broyage papier sans tri épuré : « La conséquence directe est que les papetiers utiliseront moins de produits chimiques pour le blanchiment de la pâte à papier », signale Thierry Leroyer.
Pour faciliter le travail au sein du centre de tri, les « cocottes » distribuées aux entreprises, administrations et collectivités adhérentes permettront déjà de dissocier le papier blanc du papier couleur.
55 000 € de matériel
Pour mettre en place cette nouvelle activité, l’association a acquis un bâtiment (le 1er octobre dernier), rue Nicolas-Appert. Reste à l’équiper avec chaîne de tri, chariots élévateurs, camion… En tout, l’investissement matériel s’élève à 55 000 €. Pour le financer, le Collectif a sollicité des subventions (auprès de l’État, du Conseil Régional, Conseil Départemental, et de la Ville).
Le centre de tri permettra de former les salariés en insertion à différents métiers – chauffeur, cariste, manutentionnaire – et sera un atout pour la Communauté urbaine d’Alençon (et pour la préfecture, qui compte un grand nombre d’administrations) :
« Ce projet n’aurait pas pu voir le jour il y a dix ans, mais désormais, c’est dans l’air du temps, le développement durable est devenu une priorité ».
Notamment au sein d’une collectivité qui s’est engagée dans un deuxième Agenda 21. Et les prémices sont prometteuses : de nombreuses entreprises et organismes de formation ont déjà contacté le Collectif pour devenir adhérents.