« Les finances de la ville sont en excellente santé. Les dépenses de fonctionnement son maîtrisées, et l’investissement est maintenu à un haut niveau. C’est un budget ambitieux, à la hauteur des engagements pris », a conclu Emmanuel Darcissac, le maire-adjoint chargé des finances, à l’issue de la présentation des orientations budgétaires 2017 lors du conseil municipal de lundi 14 novembre.
400 000 € aux écoles privées
En 2017, les dépenses de fonctionnement se chiffreront à 23,7 M€, « soit une hausse de 0,4 % ». Parmi celles-ci : les charges de personnel s’élèvent à 12,4 M€, celles à « caractère général » à 4,7 M€.
Le chapitre « autres charges de gestion courante » est doté de 4,8 M€ dans le cadre de ce budget primitif 2017. Un montant identique au budget précédent. Il comprend notamment le renouvellement du soutien financier apporté par la Ville à la Communauté urbaine d’Alençon à hauteur de 500 000 €, sous la forme d’un fonds de concours ainsi que l’ensemble des subventions au tissu associatif local, au centre communal d’action sociale ainsi qu’à l’office de tourisme intercommunal (Epic).
La participation de la Ville au fonctionnement des écoles privées est reconduite à hauteur de 400 000 €.
Du côté des recettes de fonctionnement (de 29,5 M€ en 2017), le produit fiscal est évalué à 13 M€, « sur la base d’une reconduction des taux d’imposition ». Les dotations et participations sont estimées à 15,8 M€ pour 2017 dont 5,2 M€ de Dotation Globale de Fonctionnement (DGF) (en baisse de 275 000 € par rapport à l’an passé) et 6,7 M€ de Dotation de Solidarité Urbaine (DSU) (en augmentation de 300 000 € par rapport à 2016).
L’épargne nette se maintient à 4,8 M€ (alors que l’épargne brute est en progression de 200 000 €).
Réaménagement de la place du Point-du-Jour
Du côté des investissements, les dépenses d’équipement s’élèvent à 17 M€ en 2017.
Elles seront portées pour 7,43 M€ par la Société Publique Locale répartis pour :
- 2,1 M€ dans le pôle d’échanges multimodal,
- 1,4 M€ pour le réaménagement de la place du Point du Jour,
- 700 000 € pour la requalification des espaces urbains du centre-ville,
- 550 000 € pour l’aménagement du parc du Château,
- 850 000 € pour la restructuration de l’école du Point du Jour,
- 900 000 € pour la réhabilitation d’un immeuble rue du Temple pour l’installation du CCAS,
- 350 000 € pour le Relais d’assistants maternels,
- 500 000 € pour la réhabilitation de l’ancien cinéma de centre-ville,
- 80 000 € pour une étude sur l’îlot Schweitzer.
Parallèlement, 3 M€ seront consacrés à des investissements courants et à des opérations dont la maîtrise d’ouvrage est assurée par des tiers. Soit notamment :
- 900 000 € pour l’aménagement des accès au stade Jacques Fould,
- 900 000 € pour l’extension du conservatoire,
- 52 000 € pour la réalisation d’une tour de chronométrie,
- 300 000 € pour la mise en œuvre de l’OPAH,
- 230 000 € pour la réfection de la cour d’école maternelle Émile Dupont,
- 150 000 € pour des acquisitions foncières et immobilières,
- 300 000 € pour l’acquisition de mobilier pour le centre social Paul Gauguin.
Enfin, 6,55 M€ sont affectés à des autorisations de programme : 950 000 € pour l’Anru (qui rapporte aussi 1 M€ de recettes), 1 M€ pour l’entretien des bâtiments, 3,8 M€ pour l’aménagement de voirie, 500 000 € pour la mise en accessibilité et 300 000 € en logistique.
Le financement de ces investissements est assuré par l’épargne nette de la Ville (4,8 M€), le FC TVA (2,3 M€), des subventions (1,9 M€), des cessions immobilières « non stratégiques » (2,4 M€) et un emprunt de 5,6 M€.
Une dette de 281 €/habitant
L’endettement est très faible et permet le financement d’investissements « prévus au cours des prochains exercices ». Il s’affiche à 281 € par habitant « contre 1 147 € pour les communes de même strate », rappelle Emmanuel Darcissac. En 2016, la Ville a contracté un emprunt de 6 M€ sur la base d’un taux fixe de 0,85 % sur une durée de 15 ans auprès de l’Agence France Locale.
« Nombre de citoyens considèrent la fiscalité alençonnaise comme trop importante », a rapporté Ludovic Assier au nom de l’opposition du centre et de la droite. « Vous aviez consenti une baisse de taux il y a deux exercices. Nous répétons qu’une politique fiscale s’inscrit d’abord dans la durée et la cohérence. »
L’opposition a également pointé du doigt « une certaine rigidité quant aux dépenses » mais s’est félicitée « de l’enveloppe budgétaire de 3,8 M€ consacrée à l’aménagement de la voirie. Nous avions de cesse de vous rappeler qu’un million d’euros chaque année n’était pas suffisant. Vous avez entendu notre message ! »
Joaquim Pueyo, le député maire socialiste, a précisé que « les villes sont les fers de lance de l’économie locale » avant de confier qu’il articulait ses priorités autour de « la solidarité générale, l’environnement, la mixité sociale et le développement économique ».
Le débat d’orientations budgétaires n’est pas soumis au vote. Le Budget primitif 2017 le sera, lui, lors du prochain conseil municipal lundi 12 décembre à 18 h 30 à l’hôtel de ville.