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Bibliothèque sonore : les élèves de Saint-François donnent de la voix en lisant l’Orne hebdo

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Denis Desprès, président de la Bibliothèque sonore de l'Orne, à l'origine de ce partenariat inédit avec Christine Pioger, professeur au lycée professionnel Saint-François de Sales d'Alençon
Denis Desprès, président de la Bibliothèque sonore de l'Orne, à l'origine de ce partenariat inédit avec Christine Pioger, professeur au lycée professionnel Saint-François de Sales d'Alençon

Répartis en deux groupes, l’un déjà en studio pour d’ultimes répétitions, l’autre en salle de cours pour entamer une première lecture “à froid”; les classes de seconde professionnelle GA (gestion des administrations) et MS (métiers de la sécurité) du lycée Saint-François de Sales d’Alençon peaufinent les derniers réglages de leur lecture de l’Orne hebdo.

Un partenariat inédit avec la presse locale

Une lecture qui s’inscrit dans le cadre d’un partenariat inédit entre l’hebdomadaire du pays d’Alençon, la Bibliothèque sonore de l’Orne et le lycée Saint-François de Sales.

La Bibliothèque sonore d’Alençon et de l’Orne, intégrée au réseau national des cent-vingt bibliothèques sonores de l’Association des Donneurs de Voix, existe dans le département depuis 2004 et est toujours en recherche de relais locaux comme l’explique son président, Denis Desprès :

Nous cherchons toujours à toucher un public le plus large possible car nous devons nous faire connaître davantage encore. La Bibliothèque sonore de l’Orne s’adresse aux aveugles, aux mal-voyants, aux dyslexiques, aux dysphasiques ou aux dysothographiques. Comme nous faisons partie de l’Association des donneurs de voix nous avons, en plus de 2000 ouvrages de référence, de nombreuses revues nationales. Mais, nous nous sommes rendus compte qu’il était très important pour notre public de bien connaître la vie de leur cité d’où ce partenariat avec la presse hebdo”.

Un état d’esprit d’ouverture

Un comité de lecture, en amont, permet de sélectionner les articles avant l'enregistrement
Un comité de lecture, en amont, permet de sélectionner les articles avant l'enregistrement

Un projet qui a su séduire aussitôt Christine Pioger, professeur d’anglais au lycée professionnel, qui y a vu l’occasion d’emmener ses classes de seconde GA et MS dans une véritable aventure : “Il règne un réel état d’esprit d’ouverture vers le monde, vers leur ville, leur cité. Lire, comprendre, partager est le leitmotiv de ce projet, ces jeunes vont lire avec leur coeur et vont lire utile car c’est à destination d’un public en attente de telles démarches”.

L’établissement reçoit l’Orne hebdo dans la nuit du lundi au mardi et passe alors le mardi matin entre les mains d’un comité de lecture qui va faire une sélection d’articles jugés les plus pertinents pour une retranscription orale. Cette sélection opérée, place à l’enregistrement en studio sous forme de MP3.

Par le biais d’un logiciel dédié, Audacity, les fichiers sont montés, gravés sur CD. Les usagers de la Bibliothèque sonore peuvent alors utiliser un “Victor reader” pour les consulter sous la forme qui leur convient le mieux, un outil doté de grosses touches en relief pour une utilisation optimale par les non-voyants.

Pour un auditoire très varié

Dernière étape en studio, l'enregistrement, un stress persceptible pour ces lycéens
Dernière étape en studio, l'enregistrement, un stress perceptible pour ces lycéens

Les usagers de la Bibliothèque sonore sont certes en grande partie des personnes âgées mais on dénombre également des jeunes, des collégiens, des lycéens. D’où une sélection des articles qui se veut la plus éclectique possible.

Pour les élèves de seconde, ces enregistrements représentent aussi un réelle performance. L’intervention de Monique Cabasson, responsable du Salon du livre d’Alençon, a été très profitable : “Elle leur a permis de poser leur voix, de bien préparer car la lecture à haute voix ne s’improvise pas” confie Denis Desprès.

Devenir un “donneur de voix” exige de la fluidité dans l’expression. Le stress chez les élèves était d’ailleurs perceptible pour le lancement de l’opération ce mardi 22 novembre. Pas facile en effet de s’exprimer devant les camarades de classe, au micro, en lisant un article. Mais tous ont bien conscience de participer à un projet unique et altruiste.

►►► [Le reportage de nos confrères de France 3 Normandie]


19/20 Normandie


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