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Las de la maladie de sa conjointe, il la frappe un soir d’ivresse

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Un Alençonnais de 42 ans a été condamné à six mois d eprion ferme pour des faits de violence sur sa compagne atteinte d'un cancer.
Un Alençonnais de 42 ans a été condamné à six mois de prison ferme pour des faits de violence sur sa compagne atteinte d'un cancer.

Les policiers sont intervenus au domicile d’un couple d’Alençonnais, le 6 septembre dernier, à la suite d’une dénonciation de violence de la femme par son conjoint. À leur arrivée, l’homme de 42 ans, est ivre. Son alcoolémie est « proche des 2 g par litre de sang » à 3 h du matin. Il est conduit à l’hôpital avant d’être placé en garde à vue.

À la barre du tribunal correctionnel d’Alençon, jeudi 17 novembre, le prévenu dit « ne se souvenir de rien » des faits de violences.

Un litre de vin

Au cours de son audition, il a confié que le couple s’était disputé les jours précédents. Et qu’il « ne se sentait plus capable de l’aider ». Sa conjointe, atteinte d’un cancer, est fréquemment alitée. « Elle restait inactive. Je lui demandais de sortir un peu pour qu’elle garde son autonomie car rester toute la journée sans rien faire, ce n’est pas bon », explique-t-il aux juges. « Elle n’en était pas capable par rapport à sa maladie », avance le juge.

Ce soir du 6 septembre, le prévenu avait bu « un litre de vin ». Dans son audition, la conjointe note qu’elle « était en train de dormir en raison de sa maladie » et qu’elle a été « réveillée car il s’en prenait au chien ». Le prévenu a alors lancé des bouteilles en plastique dans sa direction, l’a insultée et l’a frappée de coups de poings dans les jambes. Elle a alerté le Samu.

Les juges pointent du doigt « une consommation excessive d’alcool, problématique ». Il avait notamment promis à sa conjointe d’arrêter de boire. Ce qu’il confirme avoir fait depuis cette scène de violences. « Vous êtes sous contrôle judiciaire avec une obligation de soins », lui rappelle le président.

Son casier judiciaire fait apparaître une condamnation en janvier 2014 pour des faits similaires « sur la même victime ».

« Elle ne m’aidait pas à la maison et je m’occupais de tout. C’est un retournement de situation ! Le prévenu se déresponsabilise des faits qui lui sont reprochés. Il met en cause le quartier, l’état de santé de sa compagne mais ne se remet pas en cause, lui », annonce la procureur de la République.

« Discours de minimisation »

« Son comportement est impitoyable à l’égard des faits qu’il a commis. Sa compagne est couchée la plupart du temps donc elle ne peut pas s’occuper de son appartement, ce qui le préoccupe plus que l’état de santé de sa compagne ! Il a su rappeler aux policiers la quantité d’alcool qu’il a bu, se souvient d’être passé à l’hôpital mais entre les deux, les coups, il n’a plus de souvenir ! C’est pratique ! », s’agace le Parquet qui, pour ce « passage à l’acte particulier du fait de l’état de faiblesse dans lequel se trouvait la victime » et « le discours de minimisation du prévenu », requiert dix mois de prison dont quatre mois assortis d’un sursis et d’une mise à l’épreuve pendant deux ans comprenant des obligations de soins.

« Mon client reconnaît les faits. C’est une maladie grave dont est atteinte la victime. Mais ce n’est pas facile, non plus, pour mon conjoint qui passe aussi par une phase d’envie de souffler. Et son contrôle judiciaire a été extrêmement profitable », mentionne l’avocate de la défense.

Le tribunal a finalement condamné l’Alençonnais de 42 ans à dix mois de prison dont quatre mois assortis d’un sursis et d’une mise à l’épreuve pendant deux ans comprenant les obligations de soins et de travail.


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