Il a choisi une maison située à quelques encablures de chez lui, à Alençon. Il avait remarqué qu’elle était momentanément inhabitée (sa propriétaire étant hospitalisée). Équipé d’une pince et d’une paire de gants, il a pénétré dans le jardin, dans la soirée du lundi 24 octobre. Après avoir contourné l’habitation, il a brisé un carreau, et est entré sans difficulté. À l’intérieur, il s’est servi en nourriture dans le réfrigérateur, et en bijoux et liquide (100 €) dans la chambre. Il a aussi fait un tour au sous-sol et dérobé quelques objets décoratifs. Le tout avec la lumière allumée. Ce qui lui a valu d’être repéré par les voisins, qui ont alerté la police.
Cette dernière a cueilli le cambrioleur – les bras chargés du butin – à la porte du garage.
“Peine brutale”
Mardi 25 octobre, l’auteur des faits était jugé dans le cadre de la comparution immédiate, devant le tribunal correctionnel d’Alençon. Le quadragénaire récidiviste reconnaît. « Je vis avec le RSA, je cherche du travail », explique-t-il.
Sous le coup d’un sursis avec mise à l’épreuve, il est sorti de détention en avril dernier, après avoir été condamné (trois ans de prison) pour des faits similaires par le tribunal correctionnel de Caen. « Les faits sont d’une simplicité déconcertante, mais que faire pour arrêter le prévenu ? », interroge la vice-procureur, Nelly Jousserand, qui relève la « facilité inquiétante à passer à l’acte » de l’Alençonnais. « Il n’est pas en mesure de tirer les enseignements des différentes condamnations qui ont émaillé son parcours », déplore-t-elle, avant de requérir quatre ans de prison.
« Le prévenu est incapable d’expliquer son geste parce qu’il a agi sur un coup de tête. La preuve : il a allumé la lumière ! Une peine de quatre ans est brutale, elle ne servira à rien si le prévenu n’est pas accompagné pour se réinsérer », plaide la défense.
Après en avoir délibéré, le tribunal a finalement condamné le quadragénaire à la peine de trois ans de prison. L’Alençonnais a été écroué à l’issue de l’audience.