À l’automne dernier, il voulait refaire le White Desert Challenge, en Égypte, mais la course a été annulée pour des raisons géopolitiques. Aussi, Jacques Lagarrigue s’est contenté de dérouler sa volonté… cent-bornes entre Lisieux et Alençon.
Dix mois plus tard, l’homme de 63 ans va reprendre une tranche de désert, ce milieu qu’il affectionne.
Ce sera celui du Kalahari, dans le nord de l’Afrique du sud, du 15 au 21 octobre. Une course de 250 km en six étapes * à laquelle participeront cinquante coureurs issus de treize nationalités. Il sera l’un des quatre Français. Le défi ? « Être prudent les trois premiers jours, afin de garder du jus pour la quatrième étape qui avait été annulée lors de la première édition, à cause de la chaleur ». En effet, la température diurne oscille entre 40 et 45° à l’ombre.
Huit kilos à oublier
Depuis trois mois, l’ultra-marathonien s’entraîne, notamment avec son sac à dos qu’il faudra porter en l’oubliant. Un sac de huit kilos dont la moitié en nourriture lyophilisée. Seule l’eau est fournie.
L’épreuve comporte une grande part d’inconnu :
« On ne peut rien définir avant. C’est pour cela qu’on y va ».
Bien entendu, l’objectif premier est de terminer, sans souci, et de vivre une aventure avec ses aléas, en déjouant les grains de sable. C’est le leitmotiv de ces coureurs. Un peu « conquérants de l’inutile » ?
Quoi qu’il en soit, Jacques Lagarrigue renouvelle son opération « Sport et mécénat ». La Société Générale lui offre 1 000 € qu’il reverse, via le Lions club Alençon Cité, à la Bibliothèque sonore : « celle-ci pourra acquérir du matériel pour que les non et mal voyants du pays d’Alençon puissent prendre connaissance de livres ».
* Kalahari Extrême Marathon, avec des étapes de respectivement 25, 35, 40, 80, 45 et 25 km.