On les confondrait presque avec de petites citadines. Les voitures sans permis affichent un look qui séduit. Fini l’espèce de cube aux quatre roues qui sévissait dans les années 80. “Les conducteurs de ces voitures étaient marginalisés car on les repérait tout de suite. Petit à petit, les voitures sans permis se sont mises à ressembler de plus en plus à leurs homologues avec permis” confie Philippe Colançon, Président Business Unit Aixam.
La clientèle rajeunit
Et au-delà même de l’enveloppe, tout a changé… Au départ, la clientèle des voitures sans permis était une clientèle rurale, âgée donc à la retraite qui trouvait là une alternative au cyclomoteur. Elle se sentait davantage protégée et à l’abri. Aujourd’hui, deux tiers des conducteurs de voitures sans permis sont des actifs. Ce qui sous-entend que la clientèle rajeunit depuis le début des années 2000. Et Philippe Colançon a une explication au phénomène : “les jeunes en âge de passer leur permis ne sont plus aussi pressés qu’avant. Beaucoup ne veulent pas le passer à 18 ans : trop cher, trop long à obtenir, pas envie de passer encore un examen en plus de leurs études. Ils préfèrent utiliser les transports en commun. Surtout pour ceux qui vivent en ville”. Seulement, pour le responsable de l’enseigne Aixam, le problème de mobilité se présente dès lors qu’on décroche un premier emploi. “Il ne se situe pas forcément dans un endroit facile d’accès ou à des horaires correspondant à ceux des transports communs. Entre la voiture sans permis et la mobylette, les jeunes font souvent le choix de la voiture. Des études prouvent que l’accidentologie est très faible par rapport aux deux-roues et puis, elles sont de mieux en mieux équipées”.
Au volant dès… 14 ans
D’ailleurs Aixam mise beaucoup sur cette jeune clientèle. Et même, très jeune. La marque l’affiche clairement sur son stand au Mondial de l’Automobile : “Se conduit dès 14 ans” ! Pour Philippe Colançon, cela permet une accessibilité progressive à la conduite “à la différence du cyclo qui voit beaucoup de jeunes slalomer entre les voitures”. Pour autant, vendue en 10 000 et 15 000 € neuve, la voiture sans permis n’est pas forcément accessible à toutes les bourses. Qui plus est pour véhiculer un ado. Mais la filière s’appuie sur la constante augmentation des ventes de voitures d’occasion pour séduire cette nouvelle clientèle. Et le responsable Aixam de conclure : “lors du Mondial 2004, j’ai vu pour la 1re fois des jeunes s’arrêter devant nos modèles et même s’y asseoir spontanément. Il y a une évolution des mentalités, c’est évident et c’est la raison pour laquelle nous présentons, cette année, une gamme totalement refaite”. Avec nouvelles technologies et écran multimédia s’il vous plaît !
APEI-Actualités. C.B.
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