On sent bien que le Mondial doit lutter pour conserver son influence sur la planète automobile. Pas tant d’ailleurs sur le plan de la fréquentation, puisque son chiffre de 1,2 million de visiteurs enregistré en 2014 était resté stable par rapport aux éditions précédentes. Non, c’est surtout en raison de la conjoncture, à la faveur d’un « Paris sans voiture », de la mauvaise presse aussi, que l’événement a du souci à se faire.
Autre obstacle, et non des moindres, celui de la concurrence. L’ascension des autres salons automobiles semble en effet inexorable. Les shows de Détroit, Genève, mais surtout les rendez-vous de Pékin et de Shanghai sont considérés aujourd’hui comme plus essentiels et plus « impactants » par certains grands constructeurs mondiaux. Stands trop chers au mètre carré, mauvais emplacements, pas assez de ventes réalisées durant la quinzaine… Voici quelques-uns des arguments avancés par les états-majors de Ford, Mazda ou Volvo, marques qui, parmi d’autres, ont choisi de bouder l’affiche parisienne 2016.
Conserver son rang international
Qu’à cela ne tienne, les organisateurs préféreront se concentrer sur les dizaines d’autres firmes présentes, les françaises en particulier, championnes des ventes sur l’hexagone depuis plusieurs années. Les organisateurs, globalement, espéreront aussi séduire le public grâce aux voitures fonctionnant à l’hybride ou en mode 100% électrique. Ces modèles innovants servent de vitrines aux principaux fabricants. D’autant plus lorsque cette technologie est adoptée par des SUV ou des citadines, les segments stars du marché.
La mobilité durable, c’est désormais un phénomène confirmé. L’opportunité parfois de faire oublier des scandales, comme celui des émissions carbone truquées, qui colle à la peau de Volkswagen et de toute l’industrie automobile depuis un an. Les organisateurs du Mondial 2016 le savent. Cette année plus qu’une autre, le défi majeur du salon sera de conserver son image populaire, son statut de référent, et son rang international.
Apei-Actualités. Louis-Cyril Tharaux
La signature est une mention obligatoire.