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« La politique agricole actuelle est un désastre »

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Une vingtaine d'agriculteurs s'est rassemblée devant la préfecture de l'Orne

C’est le constat accablant que dresse la Confédération paysanne. Mercredi 28 septembre, une vingtaine d’agriculteurs était réunie devant la préfecture de l’Orne pour demander « du changement » : « Toutes les productions sont en crise. Quand une politique agricole mène à un tel désastre, il devient urgent d’agir », constate Claude Bacle, porte-parole de la Confédération paysanne de l’Orne.

« Pas des mendiants »

« Les plans d’urgence, c’est bien, mais on ne va pas en demander un chaque année : nous ne sommes pas des mendiants ». Las d’avoir « quelques bricoles » qui « ne couvrent pas les coûts de production », les exploitants réclament « une autre politique agricole », un changement sur le fond. À commencer par la mise en place d’une régulation de la production sur le marché mondial. « Il faut adapter l’offre à la demande. Sans ça, le système ne peut perdurer », indique Claude Bâcle : « Il n’y a pas trop d’éleveurs laitiers, il y a juste un peu trop de lait ».

La Confédération veut aussi que soit abolie la position dominante de certaines sociétés privées ou coopératives : « On nous a vanté l’intérêt d’une restructuration des entreprises agroalimentaires afin d’être capable de peser sur la scène internationale. Mais, bien aidées par une contractualisation faite pour leurs seuls intérêts, ces sociétés, à l’image de Lactalis, imposent une concurrence féroce aux producteurs et accumulent des profits colossaux ».

Devant la préfecture, les paysans ont accroché des panneaux pédagogiques résumant la situation : « L’idée est de communiquer auprès du grand public ». Mais aussi d’interpeller les politiques. « L’implication des pouvoirs publics est essentielle pour pouvoir contrer la toute puissance de certains industriels », estime le porte-parole qui a demandé à rencontrer un représentant du préfet et de la DDT (Direction départementale des territoires).

Si elle réclame un « système repensé », la Confédération demande aussi des mesures d’urgence : « Trop d’agriculteurs sont dans le rouge ».

Dans sa besace, le syndicat a quelques propositions : un accès simple et rapide à toutes les aides sociales, une aide à la trésorerie de 5 000 à 10 000 €, le versement effectif des aides de la PAC, ou encore une autorisation de cession (vente, échange et dons) pour les semences de la ferme. Des mesures qu’il aimerait voir financées (en partie) par « les responsables de la crise : agroalimentaire, grande distribution, assurances, banques, coopératives… ».


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