Ce mardi 27 septembre, dans la matinée, lors d’un mouvement promenade d’un détenu placé au Quartier d’isolement (QI) du centre pénitentiaire de Condé-sur-Sarthe, cinq surveillants pénitentiaires « ont dû faire face à la rage d’un homme lourdement armé », précise Emmanuel Guimaraes, secrétaire local FO Pénitentiaire.
« Parce qu’il existait une notion de danger avec cet individu, les quatre surveillants et le gradé ont procédé à l’ouverture de la cellule en tenue pare-coups. En l’espace d’un éclair, ils ont aperçu une équerre métallique brandie par le détenu, venir s’écraser contre le premier collègue. Par réflexe, le surveillant est parvenu à parer le coup et à s’empoigner de l’énorme arme », poursuit le surveillant syndiqué.
Le détenu a été maîtrisé par les surveillants puis immédiatement placé en Quartier disciplinaire (QD).
“72 cm de long et 27 cm de large”
« C’est un montant de grille d’une cellule de QD qui a servi à agresser le personnel. La taille de l’arme laisse à dire qu’il s’agissait plus d’une tentative d’homicide plutôt que d’une agression. Une équerre métallique pesant 2 kg, mesurant 72 cm de long par 27 cm de large, ne pouvait servir qu’à tuer un surveillant », détaille Emmanuel Guimaraes.
Dans un communiqué adressé à la rédaction à la suite de cette agression, Force Ouvrière « souhaite d’abord féliciter les surveillants du secteur qui, déjà la veille, ont dû faire face à une situation de crise de ce même individu (il a projeté sa télévision en direction des surveillants), mais pour qui, aucune mesure particulière n’avait été prise à son encontre ».
“Menace perpétuelle pour les personnels”
Selon le syndicat, « il s’agit maintenant d’assurer un suivi strict dans la procédure disciplinaire et judiciaire. À cette fin, Force Ouvrière suivra de très près les éléments et les collègues victimes. Le week-end dernier encore, une longue tige métallique rattachée à une cordelette avait été retrouvée dans la jardin d’une cour de promenade d’un des quartiers Maison Centrale… »
Force Ouvrière dénonce « une menace perpétuelle pour les personnels » car « malgré les tenues pare-coups, les surveillants du secteur sont et seront encore et toujours exposés ». Le syndicat réitère son souhait d’équipement des surveillants en « pistolets à impulsions électriques sur les secteurs sensibles QI/QD ou UD/UPRA ».