C’est un berger belge malinois… de compétition. Jacta Est est le chien de Bernard Boutonnet, Alençonnais qui pratique le sport canin depuis maintenant 38 ans, et dont il a été sacré champion de France en 2003.
Des chiens, il en a eu beaucoup. Mais sa passion est toujours restée intacte.
Un club à Alençon
Bernard, également vice-président du sport canin alençonnais, est venu à cette discipline « tout bêtement », comme il le dit lui-même non sans jeu de mots.
« À l’époque, j’habitais à Angers. Comme tout le monde, j’ai voulu éduquer mon chien. Alors je me suis inscrit dans un club pour recevoir des conseils. Et puis, je me suis laissé prendre au jeu de la compétition et je n’en suis plus sorti ».
Arrivé à Alençon, le dresseur a rejoint le club de la ville, dont le terrain est situé au pied des trois châteaux d’eau de Saint-Paterne. « Pour l’anecdote, le maire d’Alençon nous rend souvent visite car il apprécie l’éducation canine. Son père lui-même la pratiquait au sein du club. »
Le club d’éducation canine compte 35 adhérents. Certains, comme Bernard, pratiquent le dressage en compétition, d’autres viennent simplement à la séance d’éducation du samedi après-midi.
Week-end de chiens
Samedi 24 et dimanche 25 septembre, ils contempleront probablement tous le concours qui se déroulera sur le terrain alençonnais. Il s’agit d’une compétition qualificative pour les sélectifs aux championnats de France. « Un quart de finale en somme », résume Bernard Boutonnet.
Au total, 24 chiens et leurs maîtres s’affronteront sur « Le Ring », le nom de la compétition.
« En sport canin, il existe plusieurs disciplines comme l’agility, qui consiste à faire évoluer un chien, sans laisse, sur un parcours d’obstacles, ou le terrier [aussi appelé déterrage] », explique l’Alençonnais.
Relation fusionnelle
Le Ring est très particulier. Il comporte trois épreuves : le « saut d’obstacles » avec une palissade de 2,30 mètres, du saut en longueur et franchissement de haies ; « l’obéissance », où le chien doit garder un objet et repousser ceux qui voudraient s’en approcher ; et le « mordant » qui consiste à démontrer la capacité du chien à « rechercher des malfaiteurs et à défendre son maître ».
Particulièrement impressionnante, cette dernière épreuve nécessite la présence d’un « homme-assistant », protégé, qui devra subir les assauts du chien. L’homme-assistant de Bernard Boutonnet n’est autre que son propre fils. « Je lui ai transmis cette passion ». Il est devenu « un mordu », en quelque sorte.
« Pour ce genre de discipline, il faut que la relation avec le chien soit fusionnelle. Il n’y a pas qu’un rapport de force dominant/dominé, mais aussi un amour mutuel, une complicité. Comme un jockey avec son cheval. »
Une complicité « qui ne fonctionne pas toujours », avoue Bernard Boutonnet. « Ils ont tous leur caractère, mais on les choisit avant en fonction de leurs origines. On ne choisit pas des chiens tout fous ». Et s’ils ne conviennent pas à la compétition, « ils sont replacés auprès du GIGN, du GIPN ou de l’armée, avec qui nous avons des contacts ». Auprès des forces de l’ordre, souvent envoyés en première ligne avant un assaut, ils deviennent de véritables héros.
Concours de Ring (sport canin), samedi 24 et dimanche 25 septembre, de 7h à 19h, sur le terrain du sport canin alençonnais, rue de la Cartonnière à Alençon. Entrée gratuite. Restauration et buvette sur place.
Le club accueille les chiens et leurs maîtres chaque samedi après-midi pour une séance d’éducation.
Pour contacter le président du club, Thierry Fouilleul : 06 10 44 29 42.