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Et si les bus étaient gratuits toute l’année ?

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Les membres de l'association « Alternative citoyenne Alençon » demandent une « étude de faisabilité sérieuse » sur la gratuité des bus  -
Les membres de l'association « Alternative citoyenne Alençon » demandent une « étude de faisabilité sérieuse » sur la gratuité des bus -

C’est la question que pose l’association « Alternative citoyenne », à l’occasion de la Semaine européenne de la mobilité (16 au 22 septembre). À Alençon, la municipalité a décidé de marquer le coup en rendant l’accès aux bus gratuit, samedi 24 septembre. Les membres de l’association aimeraient voir l’initiative généralisée, étendue à l’année entière. « C’était un engagement, lors de la campagne électorale des municipales, en 2014 », rappelle Gérard Pommier, membre d’ « Alternative citoyenne Alençon ».

« Question de volonté politique »

À l’époque, la liste du Front de gauche – Alençon ville Avenir – avait fait de la gratuité des bus une priorité. Au second tour, elle a fusionné avec la liste en tête, celle du PS, conduite par le député-maire Joaquim Pueyo. « La réalisation d’une étude sérieuse sur le sujet avait été promise », stipulent les membres de l’association née des idées développées par « Alençon ville Avenir ».

Deux ans plus tard, les bus sont toujours payants (ticket à l’unité : 1 €) à Alençon. « On nous explique que c’est trop cher, que ce n’est économiquement pas viable », regrette Pascal Mesnil, porte-parole. Un argument auquel « Alternative citoyenne » ne croit pas : « La gratuité des bus sera bientôt pratiquée dans une trentaine de villes. C’est avant tout une question de volonté politique ». Dernier exemple en date : Niort. « Les bus y seront gratuits en 2017 ».

Quid de la gratuité annoncée par la CUA – Communauté urbaine d’Alençon – pour les futures navettes de l’hyper-centre ? « C’est une bonne chose, c’est un début. Mais il faut aller plus loin ».

Notamment parce que la gratuité doit concerner « tous les quartiers » :

« D’un point de vue social et sociétal, elle permet de faire se rencontrer toutes les catégories de population », explique Roger Boucher, membre. « C’est aussi l’opportunité de pouvoir circuler dans toute la ville : faute de moyens, certains sont prisonniers de leur quartier. La mobilité est une exigence actuelle, mais elle est malheureusement basée sur l’argent ».

Bien sûr, rendre les bus gratuits, c’est aussi encourager l’utilisation des transports en commun, et donc agir en faveur de l’environnement, de la qualité de l’air.

« C’est possible »

Et sur le plan financier ?

« C’est faisable : la recette de la billetterie s’élève à 600 000 € par an. En face, réaliser une place de stationnement voiture coûte entre 5 000 et 6 000 €. Calculez le coût d’un parking ! L’argent économisé d’un côté peut compenser le manque à gagner de l’autre. Car, partout où la gratuité a été mise en place, la fréquentation des bus a explosé et le nombre de voitures diminué », répond Gérard Pommier. Et de rappeler que la décision serait « sans impact » pour le contribuable : « La taxe transport est versée par les entreprises »

Pour « introduire la gratuité partielle ou totale » à Alençon, l’association demande à la CUA que soit menée une « étude de faisabilité sérieuse et fouillée ».

Pratique. « Alternative citoyenne Alençon » annonce la venue du politologue Paul Ariès (il est délégué de l’Observatoire international de la gratuité des biens communs), le 6 octobre, à 20 h 30, salle Baudelaire. La conférence-débat portera sur la gratuité d’une manière globale et ne se cantonnera pas aux transports.


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