Il se fait peu disert au sujet du phare patrimonial du quartier Saint-Léonard à Alençon dont il est l’un des propriétaires. L’immeuble des Sept-Colonnes « est toujours à vendre », annonce Alain Jourdan.
Il l’avait acquis, à plusieurs, « il y a 15 ou 16 ans ». Mais en 2007, « fragilisé par les restaurations des pans de bois en 1980 et 1990 », l’immeuble a montré quelques fragilités en façade. « Par mesure de sécurité, il a fallu l’étayer », ajoute Alain Jourdan.
« Mesures régulières »
Dix ans plus tard, l’imposant étai de bois montre quelques signes de fatigue, à sa base notamment. « Il va être révisé et le pied d’étai qui a subi quelques dommages va être réparé par une entreprise spécialisée ».
Mais, rassure Alain Jourdan, « l’immeuble est stable. Des témoins, des fils et des câbles sont disposés à l’intérieur et font l’objet de mesures régulières. Jusqu’à ce jour, rien n’a bougé ».
Contacté, le service urbanisme de la Ville d’Alençon confirme qu’un permis de construire a été déposé en mairie en 2015 « pour un projet de redéfinition ». « La SCI (Société civile immobilière) propriétaire a eu l’accord de l’Architecte des Bâtiments de France sur le programme de rénovation », détaille le directeur du service.
En effet, ce bâtiment du XVe siècle, « un des plus vieux d’Alençon », a été inscrit à l’inventaire supplémentaire des Monuments historiques en 2007. L’année où la façade a été restaurée. « Mais la technique ne semblait pas tout à fait au point et les propriétaires ont essuyé un gros revers ». Un « nouveau maître d’œuvre » a été désigné pour ce nouveau projet.
« Pas d’instabilité »
La Ville se veut aussi rassurante sur l’état de l’immeuble. « À ce jour, il ne présente pas d’instabilité ».
Si l’immeuble des Sept-Colonnes appartient à un « bailleur privé », la Ville dispose néanmoins d’un droit de regard. « On pourrait intervenir si on s’apercevait que la SCI n’a pas de projet réel ou réaliste. On aurait alors recours à une procédure de contrainte comme la prise d’un arrêté qui peut obliger le propriétaire à un certain nombre de travaux. Mais ce n’est pas le cas ici. Comme avec tous les promoteurs et propriétaires d’immeuble, on privilégie la négociation », rappelle le directeur du service urbanisme.
De son côté, Alain Jourdan confirme « que des gens sont intéressés » par l’immeuble des Sept-Colonnes. Mais n’en dévoile pas davantage.
