Au camping d’Écouves, 35 jeunes âgés de 14 à 17 ans ont passé 10 jours ensemble. Leur particularité ? Ils ne parlent pas la même langue, n’ont pas la même culture, mais ont tous le même désir. Celui d’apprendre des autres, d’échanger, de communiquer.
Venus de France, d’Italie, d’Allemagne, de Slovénie et de Roumanie, les jeunes participaient à cette colo originale grâce à l’association D’Écouves verte. Chaque année depuis plus de 15 ans, elle réunit des jeunes français et étrangers autour d’un thème pour faciliter les échanges.
5 ateliers pour (se) découvrir
Cette année, les animateurs, là aussi des Français et des étrangers, ont choisi comme thématique la Nature. Ou plutôt, car l’anglais est la langue qu’ils utilisent entre eux : « Creative Nature to live together ». Traduction : Une Nature créative pour vivre ensemble.
Autour de ce thème, Charles Grybowski et les autres animateurs ont concocté 5 ateliers. « L’objectif de ces activités est de créer les rencontres, de les faciliter », explique l’animateur.
Les jeunes ont ainsi pu s’essayer à l’exercice du reportage journalistique ou apprendre à fabriquer des produits avec les éléments de la nature ou du recyclage comme du dentifrice ou du papier. « Une activité nouvelle pour beaucoup d’entre eux donc forcément très intéressante », souligne Charles Grybowski.
Des vacances utiles
Les adolescents ont également fait du théâtre, appris à cuisiner les plantes sauvages « où chacun a apporté ses connaissances » et débattu sur l’avenir de la planète. Le tout toujours en anglais.
« Nous tenons à remercier tous les bénévoles de l’association qui ont servi 55 repas midi et soir, ainsi que les gérants du camping d’Écouves, Joseph et Dominique Montier pour leur accueil », indique la présidente de l’association D’Écouves verte, Marie-Henriette Gobé.
Malgré le très bon déroulé du séjour et le sourire affiché par l’ensemble des jeunes, l’animateur s’étonnait :
« Pour la première fois cette année, les jeunes ont eu peur de venir en France. Avec le contexte actuel, certains ont préféré rester chez eux. Et quand on faisait des sorties, au Mans par exemple, ils nous demandaient si la présence des militaires armés étaient normale ou s’il se passait quelque chose. Leur séjour avec nous leur a permis de voir que ce n’était pas aussi dangereux qu’ils le pensaient. »
Jeudi 11 août, les jeunes et les animateurs ont invité les bénévoles, les campeurs et les habitants à venir découvrir ce qu’ils ont réalisé durant leur séjour. Puis ils ont tous repris le bus pour rejoindre leur pays d’origine, plus enrichis forcément.