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Bruno Charuel : “Ne pas donner au Mali, l’image d’un pays en insécurité”

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Bruno Charuel était en mission au Mali du 16 au 23 novembre, pour mettre en place un programme de dix forages en milieu rural à 150 km de Bamako. -
Bruno Charuel était en mission au Mali du 16 au 23 novembre, pour mettre en place un programme de dix forages en milieu rural à 150 km de Bamako. -

« On a entendu le bruit de l’attaque et l’information d’un attentat dans un hôtel de la ville a ensuite très vite circulé. L’ambassade de France au Mali nous a fait savoir qu’il était préférable de s’enfermer dans nos chambres. Mais c’était justement le jour où le ministre devait nous recevoir. Nous sommes donc allés le voir ».

« Une fatalité plus naturelle »

L’Alençonnais Bruno Charuel était à Bamako, vendredi 20 novembre, lors de l’attaque de l’hôtel Radisson Blu. « Nous étions dans un hôtel plus modeste », précise le président de l’association Forages-Mali, parti de France le lundi 16 novembre, « pour mettre en route un programme de dix forages à 150 km à l’est de Bamako ».

L’objectif, lors de ces déplacements, « est de négocier les conditions techniques et administratives de réalisation de ces forages » et, dans la foulée, de vérifier l’utilisation des fonds versés à cette fin par l’association alençonnaise.

Au Mali, Bruno Charuel veille donc à rencontrer « les partenaires » impliqués dans la réalisation de ces forages « uniquement en milieu rural ». À savoir : l’administration malienne, les entreprises locales, les maires et chefs de village.

« Accepter les risques »

Ce vendredi 20 novembre, il avait rendez-vous avec un ministre malien. « Le dispositif de surveillance a été amplifié dans la ville mais les gens n’ont pas cédé à la panique. Il y a une fatalité plus naturelle des populations qui vivent dans des conditions difficiles », convient l’Alençonnais de 68 ans. Il reconnaît que la France déconseillait, « par principe de précaution » de se rendre au Mali.

« Mais l’environnement n’est pas plus sécurisé en France que là-bas ». Et surtout, il refuse « d’arrêter de mettre son énergie au service du développement d’un pays au motif qu’il y a des risques, justement pour ne pas être une proie du terrorisme et des islamistes. Il faut continuer, en acceptant les risques. Nous, à Forages-Mali, on n’a jamais arrêté. Parce que nous sentons les besoins et parce que nous avons la confiance des financeurs ».

De retour à Alençon, lundi 23 novembre, il se dit plus que jamais déterminé à poursuivre ses missions au Mali. « Il ne faut pas donner au Mali, l’image d’un pays en insécurité. Il n’a pas besoin de cela. Il connaissait justement une légère reprise. Il faut donc continuer ce qu’on a entrepris et accepter les risques aléatoires et imprévisibles ».

Lire l’article dans l’Orne Hebdo de mardi 1er décembre.

L'association Forages Mali a permis la création de 330 puits en 30 ans.
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