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Il frappe sa compagne et fait l’apologie du terrorisme : 18 mois ferme

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Le prévenu a été condamné mercredi 27 juillet devant le tribunal correctionnel d'Alençon
Le prévenu a été condamné mercredi 27 juillet devant le tribunal correctionnel d'Alençon

Allongée dans la cage d’escalier. La lèvre en sang. C’est ainsi qu’a été retrouvée la victime du prévenu qui était jugé mercredi 27 juillet devant le tribunal correctionnel d’Alençon, dans le cadre de la comparution immédiate. Le trentenaire originaire de Paris a été interpellé lundi 25 juillet, juste après la scène de violence, au domicile de sa compagne, à Alençon.

À la barre du tribunal, il a expliqué avoir frappé sa concubine parce qu’elle refusait de lui rendre ses vêtements : « Je vous parle de blessures, et vous me parlez d’habits. Vous vous rendez compte de la disproportion ? », interroge la présidente du tribunal, Aurélie Bail.

Le certificat médical fait état d’ecchymoses sur les membres inférieurs et d’une plaie à la lèvre. Les coups ont valu trois jours d’ITT (Incapacité totale de travail) à l’Alençonnaise. « C’est un peu de sa faute, c’est une mytho », se défend le prévenu agité, agressif. Irrespectueux, le récidiviste coupe sans cesse la parole à la présidente, éructe sa vérité : « Quand on tape une femme, c’est pour une bonne raison ».

La victime, mère de quatre enfants, est venue livrer sa version dans le prétoire : « Il m’a fait tomber à terre, m’a donné des coups de pied et de poing. Il m’a frappée devant mon enfant handicapé. Depuis, je vis dans la peur ».

Le prévenu, en état d’ébriété (plus d’un gramme d’alcool par litre de sang), s’est par ailleurs fait remarquer au commissariat : « Après avoir dénigré la police, vous avez dit vouloir faire comme le terroriste de Nice, mais sur les Champs-Élysées. Vous avez annoncé vouloir louer un camion, et commencer par faire péter Alençon », rapporte la présidente.

Le trentenaire a également fait savoir qu’il « avait vu plusieurs vidéos de l’attentat », et qu’il avait « aimé le bruit que le camion faisait en roulant sur les gens ». Des propos qu’il a du mal à assumer - « Je dis n’importe quoi quand j’ai bu », mais qu’il a pourtant réitéré alors qu’il était examiné au centre hospitalier d’Alençon (pendant sa garde à vue). « Une infirmière a indiqué que vous mimiez le conducteur au volant du camion », informe Aurélie Bail.

« Le prévenu a cette capacité unique et rare à vivre toutes ses relations sur le mode de la violence », constate, de son côté, le procureur de la République. « Il tient un discours de victimisation et de banalisation des faits », poursuit François Coudert.

L’apologie du terrorisme ? « Il a dit après-coup qu’il ne ferait jamais une chose pareille. Mais nous ne sommes pas en capacité, dans ce pays durement touché, de rigoler avec ça. Il y a des choses qu’on ne supporte plus », conclut le représentant du parquet, qui a requis 18 mois de prison ainsi que le mandat de dépôt.

Après en avoir délibéré, le tribunal a condamné le prévenu à 24 mois de prison dont six mois assortis d’un sursis avec mise à l’épreuve pendant trois ans.


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