Les récents attentats de Paris et Saint-Denis, aux abords du Stade de France, ont poussé de nombreux Français à se renseigner sur les gestes de premiers secours.
Au micro de France Info, Walter Henry, le président de la Croix-Blanche, soulignait avoir eu « une recrudescence des demandes, de l’ordre de 20 à 30 % ». Les intéressés veulent surtout se sensibiliser aux premiers gestes et être capable d’intervenir en cas d’urgence. Cette initiative citoyenne n’est pas une première. Comme le souligne le quotidien La Croix, le responsable des formations de la Croix-Rouge française avait déjà enregistré une augmentation de 7 % des inscriptions après les attaques contre Charlie Hebdo en janvier dernier.
Des gestes pour sauver des vies
Au programme des formations : apprendre à réaliser un massage cardiaque, mettre une personne en position latérale de sécurité (PLS), aider quelqu’un qui s’étouffe, agir devant une perte de connaissance, apprendre à comprimer une plaie, s’occuper d’une brûlure… Des gestes simples qui peuvent sauver des vies.
Il est important de former la plus grande partie possible de la population. Dans une interview accordée à La Croix, Patrice Dallem, directeur de l’urgence et du secourisme à La Croix-Rouge française rappelle que l’important, c’est d’oser : « Il faut oser les gestes qui sauvent. Trop de personnes s’abstiennent encore d’intervenir en pensant notamment qu’elles prennent un risque juridique. Ce n’est pas vrai ».
Une mobilisation massive qui n’est pas anecdotique
La France reste très en retard dans le domaine du secourisme. La Croix-Rouge précise que, contrairement à une grande majorité des Français, 95 % des Norvégiens et 80 % des Autrichiens ont été initiés aux gestes de premiers secours. La Croix-Rouge forme chaque année plus de 900 000 personnes aux premiers secours.
Pour tous les organismes, le prix moyen des formations est de 60 euros. À partir de 10 ans, tout le monde peut y participer et aucun prérequis n’est nécessaire.
APEI-Actualités. Johanna Amselem